Un objectif partagé !

Le secret d'une prévention efficace ? La participation active et volontaire du personnel.

Présent sur les marchés de la préfabrication, du gros œuvre et de l’habitat, Guillerm est un spécialiste du bâtiment en béton armé. Leur politique de sécurité et de prévention est structurée autour de trois axes : l’intégration/formation, la prévention/communication et enfin la veille/analyse des incidents et accidents.

Interview
Mikaële Cazuc, Responsable QSE
Guillerm SA

« Le médecin du travail connait bien nos problématiques »

Agir Mag : A quels risques les collaborateurs sont-ils le plus exposés ?

Mikaële Cazuc : Il s’agit des risques liés au levage des pièces en béton armé (risque de heurts, de chute de la pièce, etc.) que nous retrouvons dans toutes nos activités : dans nos ateliers de préfabrication lors du décoffrage de la pièce, lors de son évacuation vers la zone de stockage, lors du chargement des camions, et sur nos chantiers lors du déchargement des camions, lors de la mise en place de l’élément préfabriqué. Nous avons également un risque de chute de plain-pied à cause de la présence de gravats. Bien sûr il existe d’autres risques qu’il est difficile de résumer en quelques lignes…

Agir Mag : Quelles mesures de prévention ont été mises en place ?

M. C. : Les actions de formation sont réalisées par des organismes de formation comme l’AFT-IFTIM ou Forget Formation. Les actions organisationnelles passent par les contrôles périodiques, l’organisation de la journée de travail et l’amélioration de nos outils. Par exemple, nous avons sur notre site un atelier de menuiserie pour réaliser nos coffrages en bois.

Notre système d’aspiration des copeaux s’achevait avant dans un silo qui devait être vidé manuellement, avec le port de protections individuelles. Dernièrement, nous avons investi dans une « presse à briquette ». Les copeaux sont maintenant compactés mécaniquement et les briquettes peuvent être utilisées pour le chauffage. Cet investissement nous a permis de supprimer une intervention pénible et à risque et de faire plaisir à nos compagnons, les briquettes étant en libre service.

Agir Mag : Quel est le rôle respectif de chacun pour améliorer la SST ?

M. C. : Le médecin du travail participe à chacune de nos réunions CHSCT. Il connait bien notre entreprise et ses problématiques. Il nous a notamment accompagnés dans l’étude du risque chimique en étudiant les Fiches de sécurité des produits utilisés dans l’entreprise. Cette étude avait abouti au remplacement voire la suppression de certains produits. Notre Service de santé au travail est aussi intervenu pour réaliser une cartographie du niveau sonore dans l’entreprise. Nous sommes aussi accompagnés par l’OPPBTP dans la prévention spécifique aux métiers du bâtiment.