Un outil au service des TPE

L’élaboration de la fiche d'entreprise permet d'avoir un premier aperçu global des risques professionnels dans une entreprise. En ce sens, elle est un préalable efficace à l’évaluation de ces risques et facilite la réalisation du Document unique.

Avec en plus l'avis du médecin du travail qui va apporter un point de vue éclairé et identifier certains problèmes qui échappent peut-être aux dirigeants, plongés dans le quotidien de leurs métiers. C’est notamment le cas au sein des TPE où le chef d’entreprise est à la fois le responsable de la prévention et de la production… Le temps et le recul font donc souvent défaut pour se pencher sur les risques auxquels les salariés sont exposés.

Interview
Antoine-Philippe Castro - Boucherie de Saint-Ouen

"Une visite avec le médecin du travail"

Agir Mag. : Quelle a été votre perception de la fiche d’entreprise ?
Antoine-Philippe Castro : C’est une initiative prise dans un souci de prévention des risques professionnels. Dans ce cadre, il y a eu une visite de l’entreprise avec le médecin du travail pour examiner tous les locaux et mettre à jour de manière globale les risques inhérents à notre activité.

Agir Mag. : Quels ont été ces risques et les axes d’amélioration ?
A-P.C : Dans notre métier, il y a toujours des risques de coupures mais ceux-ci sont liés à l’activité au quotidien. Au-delà, nous avons identifié des actions concernant l'organisation des locaux, comme par exemple le réaménagement des vestiaires. Nous avons également entièrement revu le contenu de la trousse de secours. En fait, le médecin du travail nous a apporté de multiples conseils pour remédier à des erreurs faites au départ, à des manques ou à des oublis. Ainsi, les actions correctives qui ont découlé de la visite ont été quasi immédiates.

Agir Mag. : Par exemple ?
A-P.C : Un des objectifs était de vérifier que chacun faisait son travail sans prendre de risques. Les salariés étant tous formés à l'exercice de leur métier, il n'a pas été nécessaire de chambouler leurs habitudes de travail mais de rappeler certains points de sécurité, comme par exemple la nécessité de ranger les couteaux dans les étuis. C'est un des points sur lesquels le médecin du travail est intervenu et nous en avons ensuite discuté avec les salariés.

Agir Mag. : Cette démarche a-t-elle été bien acceptée par vos salariés ?
A-P.C : Oui absolument, puisque cela va dans le sens de l'amélioration des conditions de travail. Nous avons eu le sentiment d'avoir affaire à une personne à l'écoute et qui essayait réellement de comprendre notre activité, c’est-à-dire savoir comment fonctionnait l'entreprise au lieu de s'arrêter purement et simplement à des aspects théoriques. Ce fut donc une coopération bien perçue car saine et efficace. Cela a permis également de mettre au centre une réflexion sur la sécurité au travail. Bien sûr, il faut ensuite que nous prenions tous en charge la sécurité et que chacun y participe au quotidien.