Dernière mise à jour le : 13/12/2024
L'hygiène qui découle de la restauration sur le lieu de travail est généralement laissée à la discrétion de chaque salarié ; ce qui peut conduire, en cas de laisser-aller, à des locaux qui se salissent rapidement, comme le constate parfois le Dr. Chautard, médecin du travail : “ je fais toujours attention à la propreté des tables où les salariés vont manger, et je m'aperçois régulièrement que le nettoyage n'est pas toujours correctement fait ; car le personnel doit prendre en charge la propreté de sa salle à manger d'entreprise, et de ne pas totalement se reposer sur l'entreprise de nettoyage qui va intervenir en fin de journée, voire le lendemain matin, ce qui sera peut-être trop tard ”.
Une attention toute particulière doit être apportée aux réfrigérateurs où les salariés entreposent la nourriture périssable, pour veiller à ce que les aliments n'y restent pas trop longtemps, et surtout pas quand ils sont périmés. Ce qui vaut pour la salle commune vaut évidemment tout autant pour le bureau individuel où le salarié va peut-être en principe déjeuner pour gagner du temps.
Dans tous les cas, se pose le problème du traitement des déchets, notamment alimentaires, pour lesquels il faut disposer une poubelle fermée, suffisamment grande. Mais comment faire comprendre par exemple aux salariés qu'il ne faut pas laisser traîner la vaisselle sale dans le lavabo qui sert par ailleurs à se laver les mains ?
Seule une prise de conscience d'une hygiène collective peut y participer ; ce qui passe d'abord par un respect de l'hygiène personnelle. Et la vigilance s'impose ici aussi. “ Il n'est pas inutile de rappeler que certaines règles d'hygiène n'ont pas varié depuis le 17ème siècle : se parfumer n'exclut pas de se laver ”, ironise le Dr. Chautard. Une façon de signaler que l'hygiène corporelle n'est pas toujours respectée, ce qui est évidemment gênant dans le milieu du travail. Mais il est aussi gênant d'aborder le sujet tabou des mauvaises odeurs corporelles. Le médecin du travail est justement bien placé pour aborder le problème en consultation, en faisant la différence évidemment entre celui qui transpire dans la journée parce qu'il est soumis à un travail physique ou à la chaleur, comme dans la restauration ou le bâtiment, et celui qui a un réel problème (transpiration excessive ou mauvaise haleine, par exemple). Cette consultation peut être l'occasion de détecter une véritable maladie, telle qu'une pyorrhée (infection des gencives), qui peut expliquer une mauvaise haleine. “ On peut donc toujours aborder le sujet sous l'angle médical pour parler d'hygiène, ajoute le Dr. Chautard, pour des questions qui ne sont pas faciles à aborder directement ”. Même si cela n'exclut pas une communication directe au sein de l'entreprise, pour que chacun prenne à son compte les règles d'hygiène au quotidien.
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