Dernière mise à jour le : 22/10/2024
Agir Mag. : Quel système avez-vous mis en place ?
Jean-François Chilles : C'est un système d'audit journalier. Concrètement, nous avons divisé l'usine en différents secteurs et fractionné le personnel en six groupes. L'idée étant que chacun soit responsable pendant une journée, à tour de rôle, de la sécurité au sein de l’entreprise.
Agir Mag. : Cette action va-t-elle au-delà du respect des consignes ?
J-F.C : Elle vise avant tout le bon sens et la prise de conscience. Pour que chacun soit responsabilisé au mieux, le leader transmet ses observations à son supérieur hiérarchique, chargé de vérifier si un problème a été immédiatement réglé ou pas. Si la personne chargée de la sécurité constate le lendemain que ce problème n'a pas été réglé, l'information est renvoyée au responsable du service, voire au chef d'entreprise. Mais on a rarement eu besoin de remonter jusqu'à ce niveau de hiérarchie car chacun s'implique efficacement.
Agir Mag. : Comment se mesure l'intérêt de la démarche ?
J-F.C : D'abord par la faible quantité des arrêts maladie et accidents du travail. Nous n’avons eu à déplorer qu'un seul arrêt de travail depuis le 10 octobre 2000. Et il n'y a pas eu une seule heure perdue pour cause de sécurité depuis un an. Cela prouve que l'on peut impliquer chacun dans une politique de sécurité en tenant un discours simple et fédérateur.
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