Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Le Ministère du travail, le Ministère de l’agriculture, la CNAMTS, l’INRS et l’OPPBTP ont organisé, en 2008, une campagne nationale de contrôle et de sensibilisation sur le risque cancérogène lié à l’exposition aux poussières de bois. Plus de 3000 entreprises ont été visitées…
Les résultats de cette campagne montrent que la réglementation relative à la prévention de ce risque est insuffisamment appliquée dans les entreprises. Ainsi, le risque cancérogène lié aux poussières de bois n’est pris en compte, dans le document unique, que par environ un tiers des établissements. Cette prise en compte est cependant d’autant plus fréquente que la taille de l’établissement est importante (+ de 50 salariés). Le risque est également mieux appréhendé dans les établissements ayant fait l’objet d’un contrôle antérieur. Ces résultats doivent toutefois être tempérés par les observations suivantes :
• Dans 60% des cas, les lieux de travail sont organisés de façon à limiter l’exposition aux poussières ;
• L’équipement en dispositifs d’aspiration est présent dans pratiquement toutes les entreprises (86%) pour les machines fixes ;
• Une grande majorité d’entre elles (81%) met à disposition des salariés des équipements individuels.
Les poussières de bois dispersées dans l’air peuvent induire des pathologies respiratoires et cutanées. La durée d’exposition constitue un facteur aggravant. Le dépôt répété des poussières les plus grosses dans les voies respiratoires supérieures peut être à l’origine de cancers des cavités nasales et sinusiennes. Les plus fines peuvent parvenir jusqu’aux alvéoles pulmonaires et y provoquer des lésions. Les poussières de bois peuvent également provoquer des lésions d’irritation de la peau et des muqueuses et entraîner des phénomènes d’allergie (eczéma, rhinite, asthme). La réglementation européenne impose une valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) contraignante pour les poussières de bois de 5mg/m3. En France la VLEP contraignante est fixée à 1mg/m3.
81% des entreprises mettent à disposition des salariés des équipements de protection respiratoire. Les employeurs déclarent veiller à leur port systématique pour les opérations particulièrement polluantes dans 66,4% des cas. Les protections respiratoires utilisées sont le plus fréquemment des masques « P2 », d’efficacité moyenne (38,3%), « P3 », de haute efficacité (32,1%) et « P1 » qui sont inadaptés (29,6%).
Source : CNAMTS - Direction des risques professionnels - Mars 2009
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