Dernière mise à jour le : 22/10/2024
Issy-les-Moulineaux, mai 2012 : l’équipe de l’entreprise SPAC (agence Aulnay-sous-Bois), filiale du groupe Colas, s’apprête à dévier, pour le compte de GRTgaz, une canalisation de transport de gaz haute pression, dans le cadre du réaménagement des bords de Seine. Une configuration inattendue du chantier les oblige à revoir entièrement la méthode de travail. Un vrai défi en termes de production et de sécurité !
Agir Mag : Quels étaient les enjeux de ce chantier ?
Laure Sellier : Envisageant initialement de recourir à un terrassement mécanique, nous avons découvert lors des premières fouilles près d’une cinquantaine de concessionnaires imprévus. Cette configuration nous a obligé à opter pour un terrassement manuel assisté d’un camion aspirateur. En terme de conditions de travail, cela a entraîné une fatigue supplémentaire et un nombre supérieur de compagnons à travailler en fond de fouille. A cela sont venues s’ajouter d’autres spécificités rendant ce chantier difficile : travail en milieu urbain, fouilles d’une hauteur de 2 à 4 mètres, conduite d’engins sur emprise réduite, présence de gaz (conduite en charge)…
Agir Mag : D’où la nécessité d’adapter les moyens humains et techniques…
Laure Sellier : Sur le plan technique, nous avons dû faire intervenir un camion aspirateur permettant de ne pas agresser ni détériorer les réseaux enterrés. Nous avons mené un suivi attentif du chantier afin de détecter toute situation d’urgence et d’améliorer au mieux les conditions de travail de nos salariés.
Organisés tous les mois, les « quarts d’heure sécurité » ont permis d’aborder les sujets auxquels étaient directement confrontés les compagnons. Nous les avons complétés par des interventions ponctuelles sur des points primordiaux. Nous avons également organisé des sessions de formation obligatoires afin de pouvoir autoriser les opérateurs à travailler à proximité d’une conduite de gaz en charge ou dans une zone à atmosphère explosive et leur rappeler les règles de sécurité.
Agir Mag : Malgré les difficultés rencontrées, aucune sinistralité n’a été à déplorer…
Olivier Bacle : Le travail d’équipe a énormément contribué au bon déroulement du chantier. Nous avons mobilisé douze compagnons en moyenne qui, complémentaires, avaient l’habitude de travailler ensemble. A chaque nouvel aléa, leur expérience leur permettait de réagir vite et bien. C’est vraiment ce qui a fait la différence.
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