Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Biallais Industries compte 14 salariés, dont la moitié affectée à la production de parpaings de couleurs, de blocs béton traditionnels et de mortier. Depuis début 2008, cette PME familiale s’est engagée encore un peu plus en matière d'amélioration de la sécurité et de prévention des accidents du travail en se portant candidate au module « Vers l'Excellence », proposé par le CERIB (1) aux entreprises déjà en avance dans ce domaine.
Agir Mag : Pourquoi avoir candidaté à cette action « Sécurité vers l’excellence » ?
Bruno Biallais : A l’époque, je m’apprêtais à prendre les rênes de l’entreprise familiale. Connaissant la responsabilité pénale du chef d’entreprise en cas d’accident du travail, je voulais sensibiliser encore plus le personnel à sa sécurité. En effet, malgré l’évolution de la réglementation autour des machines automatiques et la mise en place d’équipement de sécurité, la FIB (2) constatait toujours autant d’accidents dans l’industrie du béton. L’objet principal de la démarche sécurité vers l’excellence du CERIB s’appuie sur le comportement de l’homme en cherchant à responsabiliser ce dernier.
Agir Mag : Comment avez-vous initié cette démarche ?
B.B. :.Tout est parti d’une communication du gérant de l’entreprise (mon père alors) aux salariés pour expliquer par courrier et afficher le sens de cette démarche de coresponsabilité type : « Moi patron, je suis interpellé par cette problématique sécurité. Je demande à ce que vous salariés y portiez attention étant les premiers concernés. » Ainsi « chacun est responsable de la sécurité de l’autre » figurait parmi les 10 règles d’or sécurité. Lorsque quelqu’un fait quelque chose d’anormal, le collègue doit lui dire et ne pas détourner la tête.
Dans ce souci d’exemplarité, le management intermédiaire et moi-même portons en permanence des chaussures de sécurité sous le jean ! Les salariés ont été très demandeurs, forces de proposition et apporteurs d’idées sur les actions initiées (voir encadré). Celles-ci, consignées, ont obtenues une réponse (en matériel et outillage) quand sa mise en pratique s’avérait possible et justifiée pour mieux prévenir les risques constatés !
Agir Mag : Quel est le bilan de l’opération ?
B.B. : Le résultat est là. Notre dernier accident de travail avec arrêt remonte à 2009. Il y a aussi tout ce qui ne se voit pas mais est le résultat de l’adhésion du personnel à cette attention constante portée sur la sécurité. L’objectif étant d’amener le domaine de la prévention à un pied d’égalité de ceux concernant la qualité, la productivité ou encore la R&D.
(1) Centre d’études et de recherches de l'industrie du béton. (2) Fédération de l’industrie du béton.
• Points sur ligne : Tous les 15 jours, 15 mn à ne parler avec les intervenants concernés que de sécurité ou des difficultés à réaliser certains gestes sur la ligne de fabrication mortier par exemple.
• Visites sécurité : L’étude durant 30 mn maximum d’une situation de travail, (nettoiement du malaxeur par ex.), des risques éventuellement pris pour réaliser une tâche ponctuelle et la façon d’y remédier.
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