Dernière mise à jour le : 22/10/2024
Les horaires « atypiques » désignent habituellement le travail de nuit, le travail posté et le travail du week-end, les horaires décalés, les semaines irrégulières... Il s’agît d’aménagements du temps de travail en dehors du cadre de la « journée normée ». Une « journée normée » c’est quoi ? C’est celle que l’on retrouve dans le Code du travail : arriver et repartir de son travail à des horaires prévus à l’avance, compris généralement entre 08H et 20H, et ce du Lundi au Vendredi ; après quoi le salarié se repose le week-end. Vous additionnez le tout et vous obtenez la « semaine standard » !
Selon l’étude menée par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), 37% des salariés ont des horaires « normaux ». Autrement dit ces salariés, en majorité des hommes, ont plutôt des horaires réguliers et travaillent rarement tôt le matin, tard le soir, le samedi ou le dimanche. Dans pratiquement 70% des cas, leurs horaires sont fixés par l’entreprise. Ces salariés sont représentés dans deux catégories de professions : une première catégorie plutôt masculine (techniciens, ouvriers de l’industrie, chauffeurs…) et l’autre à majorité féminine (employés administratif dans les secteurs de la banque et des assurances).
20% des salariés appartiennent à la catégorie des horaires systématiquement « décalés » : ils travaillent presque tous le samedi, souvent le dimanche et/ou la nuit. Ces salariés cumulent habituellement plusieurs contraintes d’horaire : semaines irrégulières, absence de repos hebdomadaire de 48 heures, horaires fixés par l’entreprise sans possibilité de modification. Un quart d’entre eux connaissent des longues journées de plus de 11 heures. Huit salariés de cette catégorie sur dix sont en contact avec le public.
Pour 10 % des salariés, la contrainte horaire principale est le fait de travailler occasionnellement en fin de semaine (le samedi, voire le dimanche) et/ou la nuit. Leurs horaires se caractérisent surtout par des semaines variables, des horaires alternants et matinaux. Il s’agit souvent de professions de la santé et du travail social, de professions intermédiaires de la fonction publique, de techniciens, agents de maîtrise des entreprises, d’ouvriers qualifiés et de salariés agricoles, ainsi que d’agents de surveillance, de militaires et policiers…
Pour 6,7 % des salariés, la principale contrainte horaire est une durée du travail plus longue à certaines périodes de l’année et plus courte à d’autres. Pour un salarié sur dix, les principales contraintes horaires renvoient à la longueur de la journée de travail et à son imprévisibilité : la plupart de ces salariés travaillent 40 heures ou plus par semaine, et/ou ne connaissent pas les horaires qu’ils auront à effectuer dans la semaine à venir…
33% des femmes et seulement 5 % des hommes travaillent à temps partiel, surtout dans le secteur tertiaire. Parmi ces salariés, 37 % d’entre eux sont employés sur des contrats atypiques (CDD, intérim…) et ils sont plus soumis à des horaires décalés (travail habituellement le samedi ou le dimanche), à des durées variables selon la période de l’année, à des journées hachées ou à des horaires imprévisibles.
Source : DARES - Premières synthèses N°22.2 - Mai 2009
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