Dernière mise à jour le : 13/12/2024
La rédaction du document unique – obligation depuis le décret du 5 novembre 2001 – matérialise concrètement les résultats de l’évaluation s’il est perçu comme un véritable outil stratégique. Vous ne savez pas comment faire ? Alors vous pouvez vous faire aider ! Vous doutez de sa réelle nécessité ? Cela signifie que vous résistez à ce changement parce que tout ceci « ne vous parle pas » ! Le dialogue est précisément la première marche de l’escalier…
Agir Mag. : L'évaluation des risques professionnels progresse-t-elle dans les entreprises ?
Brigitte Andéol-Aussage : Sans surprise, ce sont toujours les plus grandes entreprises, disposant d'un CHSCT, qui se préoccupent en priorité de l'évaluation des risques professionnels. A contrario, les très petites entreprises restent celles qui ont le plus de difficultés à mettre en place le document unique. Pour autant, les entreprises sont globalement de plus en plus informées de leurs obligations légales en matière de prévention et de rédaction du document unique. On constate cependant un décalage entre le niveau d'information et la mise en oeuvre des actions nécessaires.
Agir Mag. : Quels sont les principaux freins ?
B.A-A : Au sein des TPE, c'est d'abord le manque de temps et, dans une moindre mesure, le manque de moyens. Pour élaborer le document unique, il vient ensuite la question de la méthode : le manque de ressources en interne fait qu’on ne sait pas « faire soi-même l’évaluation » et, surtout, on ne sait pas toujours à qui s'adresser pour être accompagné.
Agir Mag. : Comment les dépasser?
B.A-A : Une évaluation des risques correcte prend du temps mais dans les petites structures il n'est pas nécessaire de monter une « usine à gaz » pour rédiger le document unique. La démarche commence déjà à travers des échanges qui vont permettre de savoir comment les uns et les autres travaillent. C’est un travail au quotidien, progressif, en interne, à la portée de tous. Après, sur le plan méthodologique, le chef d’entreprise peut et doit se faire aider par les préventeurs de sa caisse régionale d’assurance maladie et son médecin du travail. Il faut renforcer l’information et diffuser ce message par tous les moyens.
Agir Mag. : Cela signifie aussi que les TPME n'ont pas encore réellement conscience des enjeux ?
B.A-A : Dans les petites entreprises, on constate souvent un déni du risques Un accident du travail, même régulier, est encore considéré comme faisant partie des « risques du métier ». Pourtant, de tels dysfonctionnements entraînent non seulement des pertes financières mais déstructurent l’activité de l'entreprise. Pour une TPE, un salarié absent est généralement plus difficile à remplacer et c’est la continuité même de l'activité qui est menacée.
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