Lutter contre le bruit au travail

Deux critères entrent en ligne de compte dans l'analyse des risques liés à l'exposition au bruit: l'environnement et l'activité des salariés.

Interview
Aude Jakiel, Adjointe au DRH - Vinci Park

"Mettre l'accent sur l'information"

Agir Mag. : Comment gérez-vous les risques liés au bruit ?
Aude Jakiel : Le risque lié à l'ambiance sonore est intégré dans le Document unique. Dans le cadre de notre démarche d’évaluation, nous avons identifié des sources de bruit pouvant être excessives, notamment lors des essais sur les groupes électrogènes. Nous avons voulu vérifier également que les équipements de protection individuels étaient conformes. Cette approche globale a mis en évidence des risques pour le personnel technique chargé de la gestion de nos parkings. À partir de là, on a décidé de réaliser une étude d'audiométrie. Le service de santé au travail est alors intervenu dans les locaux : un métrologue de notre Service de santé au travail est venu effectuer des  mesures et a constaté des pics sonores assez importants qui ont donné lieu à des recommandations.

Agir Mag. : Quelles ont été ces recommandations ?
A.J : En premier lieu, nous avons mis en place une surveillance médicale renforcée au niveau national pour le personnel concerné, en nous appuyant sur les résultats de l'étude réalisée à Paris. Nous avons également décidé de recourir à des protections auditives supplémentaires, en l’occurrence des bouchons d'oreille faits sur mesure, en plus du casque dont notre personnel était déjà équipé.

Agir Mag. : Quel va être le suivi de ces actions de prévention ?
A.J : Nous allons mettre l'accent sur l'information des salariés. On constate aujourd'hui, bien que tous les équipements de protection soient disponibles, que les salariés ne les portent pas toujours en permanence. Ce peut être par négligence ou parce qu'ils sous-estiment le risque à partir du moment où ils s'éloignent un peu de la source de bruit.

Agir Mag. : Comment les salariés ont-ils été associés à la démarche ?
A.J : Nous avons voulu qu'ils se sentent impliqués, avec l'appui du médecin du travail. Suite aux préconisations, les responsables d’équipes ont assisté au CHSCT; ils ont ainsi pu entendre les conseils et avis du médecin du travail pour ensuite les retransmettre. Nous allons poursuivre cette pédagogie en envoyant un courriel individuel à chaque salarié technicien pour rappeler la mise à disposition des bouchons moulés et insister sur le fait qu'il s'agit d'une protection permanente.