Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Son utilisation vise à mener un travail et à instaurer un dialogue sur le choix et l'élaboration des indicateurs de dépistage les plus adaptés à chaque entreprise …
Agir Mag. : Quels sont les moyens pour dépister les risques psychosociaux ?
Valérie Langevin : On s'appuie sur les données disponibles dans les documents de l'entreprise ou auprès d’acteurs de prévention tel que le médecin du travail. Il ne s'agit donc pas de faire un relevé d'information direct auprès des salariés. Il existe deux grandes familles d'indicateurs : la première concerne le fonctionnement de l'entreprise ; on constituera alors des indicateurs liés à l'absentéisme, au turnover, aux relations sociales, aux contenus des réunions de CHSCT ou de comités d'entreprise, à la formation dispensée aux personnels, à la productivité ou bien encore la qualité... On peut travailler par ailleurs sur des indicateurs liés à la santé et la sécurité des salariés : taux de fréquence et gravité des accidents du travail, maladies professionnelles, troubles musculo-squelettiques, entre autres. Ce sont des données que peut recueillir facilement le médecin de travail dans le cadre des examens médicaux.
Agir Mag. : Comment le chef d'entreprise peut-il interpréter ces informations?
V.L : Ce qui donne sens à ces indicateurs, c'est bien évidemment le cumul de toutes les données. C'est ce qui permettra de mettre en évidence un éventuel problème dans l'entreprise. Les variations des indicateurs au cours du temps vont également être un élément de détection de stress ou de problèmes psychosociaux.
Agir Mag. : À qui s'adresse ce guide ?
V.L : Il est plus particulièrement dédié à tous les responsables de la santé et de la sécurité au travail, c'est-à-dire le dirigeant lui-même dans le cas des petites sociétés, le responsable qualité ou le responsable des ressources humaines... tout dépend de la taille de l'entreprise. Il faut dans tous les cas une véritable implication du chef d'entreprise, car beaucoup d'indicateurs listés dans ce guide font partie du bilan social. Il s'agit donc de bien prendre conscience que l'entreprise a tout à gagner à prévenir les risques psychosociaux.
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