Le risque routier professionnel

L’accident de la route est la première cause de décès au travail dans 55% des cas, pourtant le risque routier professionnel reste sous-évalué. Un constat qui justifie que toutes les entreprises s’engagent dans la lutte contre l’insécurité routière.

L'acte de conduire est un acte de travail !

Il est un constat «  culturel » récurrent lorsqu’on associe les termes « conduite » et « risque professionnel » : l’acte de conduite est rarement considéré comme un acte de travail. Autrement dit, le salarié en mission sur la route a tendance à oublier qu’il est au travail et le chef d’entreprise oublie que, dans ce cadre, il est toujours responsable de la sécurité de ses salariés…

Un sondage IFOP/Sécurité Routière (mai 2006) sur le thème « sensibilité des TPE aux risques routiers professionnels » (1000 dirigeants de TPE interrogés), montre que 82% des dirigeants de TPE n’ont mis en place aucune actions de prévention (contre 17%) et que pour 54% d’entre eux, la maîtrise du risque routier concernant la conduite dans le cadre de missions professionnelles est une « recommandation », contre 45% qui estiment que c’est une « obligation ».

Pourtant, les enjeux de la sécurité routière en entreprise sont sans détour : les coûts humains (607 personnes tuées en 2004, dont 159 lors d'une mission professionnelle et 448 à l'occasion d'un trajet entre le domicile et le lieu de travail) ; la responsabilité pénale, civile et médicale des acteurs concernés ; les aspects économiques directs et indirects (5,2 millions de journées perdues en 2004 dont 1,6 millions pour le risque mission et 3,6 millions pour le risque trajet, cotisations d’assurances, cotisations AT, franchises, litiges, perte matérielle…).

Or, si le risque routier professionnel n’est que partiellement maîtrisable par l’entreprise, l’expérience montre que la mise en œuvre d’une politique sociale et d’un plan de prévention dans l’entreprise peut diminuer, sur une période de trois ans, de 20% à 50% le nombre d’accidents…   
 
Source : CNAMTS