Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Entreprise des Alpes-Maritimes spécialisée dans la distribution de matières premières aromatiques, BLH PIM emploie 23 salariés. Manipulant en très grande majorité des produits de synthèse, ces derniers ont dû, au fil des ans, s’adapter à de nouvelles pratiques de travail et à un cadre réglementaire de plus en plus strict. Pour accompagner cette évolution, la PME a embauché un responsable technique, épaulé depuis l’année dernière par un chargé sécurité-environnement.
Agir Mag : Concilier règlementation et dimension TPE/PME, c’est possible ?
Johan Galliano : Oui, mais cela demande un vrai engagement de la part de l’entreprise. Notre volonté de faire de la santé et la sécurité une priorité a entraîné différents investissements. Sur le plan des ressources humaines, cela s’est traduit par l’embauche, l’année dernière, d’un nouveau référent sécurité-environnement afin de mener plusieurs audits et de relayer les bonnes pratiques sur le terrain.
Nous avons aussi investi dans l’acquisition de nouveaux EPI, l’installation d’une nouvelle douche de sécurité ou encore la révision prochaine de la ventilation. Bref, cette adaptation aux normes a un coût et ne peut être menée, dans une petite entreprise telle que la nôtre, que progressivement, en repérant parmi les obligations celles qui sont réalisables et qu’il convient de mettre en œuvre en priorité.
Agir Mag : Quelles sont les actions de prévention menées ?
J.G : La majorité des actions passe par la formation, sur divers thèmes : risque chimique, mais aussi gestes et postures, risque routier…Nous avons choisi de proposer ces sessions de formation à des fréquences plus élevées que celles définies par les textes. Ponctuellement, nous organisons des réunions en interne, pour faire un point sur la réglementation et sensibiliser les nouveaux arrivants.
Agir Mag : Comment impliquez-vous vos salariés ?
J.G : Le respect des normes est souvent perçu par les salariés comme une contrainte : il faut par exemple travailler, même quand il fait chaud, avec un masque, des lunettes, des gants, des tenues bien fermées, des manches baissées. Seul le temps et le dialogue permettent d’ancrer ces nouvelles façons de faire, notamment auprès de salariés qui arrivent en fin de carrière. Dans une entreprise familiale, nous misons sur le dialogue plutôt que sur l’injonction. Nous essayons aussi d’impliquer les salariés en leur faisant choisir, par exemple, les modèles d’EPI dont ils souhaitent être équipés.
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