Le risque routier est un risque professionnel !

Qu’il survienne sur le trajet domicile-travail ou en mission, le risque routier concerne toutes les entreprises.

Le Groupe Institut de Soudure propose aux industriels des prestations d'inspection, de contrôle, d'expertise, de formation professionnelle et de certification, de recherche et d'enseignement, autour des assemblages soudés. L’entreprise, implantée dans huit régions, compte 576 véhicules professionnels pour 1 000 employés. Dans le cadre d’une démarche Hygiène Sécurité Environnement, initiée en 2003, elle mène un plan d’actions pour prévenir le risque routier professionnel et diminuer les accidents… En 2010, le groupe a remporté le « Trophée Cramif » pour sa démarche  de prévention.
 

Interview
Philippe Ruel,
Directeur Technique & Maîtrise des Risques
Groupe Institut de Soudure

« Une communication et des formations ciblées »

Agir Mag : Quelles sont les actions mises en place pour prévenir le risque routier ?
Philippe Ruel : Lorsqu’une personne subit un accident de véhicule, une déclaration est adressée à la fonction support QHSE conjointement à celle envoyée à l’assureur. Ces sinistres véhicules font l’objet d’une analyse systématique, puis d’un entretien entre le conducteur et sa hiérarchie (n +1/2), voire même avec un membre de la Direction générale en cas d’accident grave.

Cela afin de comprendre ce qui a pu conduire à l’accident et de déceler les lacunes, souvent un non-respect du Code de la route, une inadéquation des vitesses ou des distances de sécurité. À une époque, nous diffusions par mail en interne les circonstances banalisées de chaque sinistre et la façon dont nous aurions pu l’éviter. Aujourd’hui, on communique plutôt de façon ciblée sur un fait marquant, soit un accident du travail soit un sinistre véhicule, dans notre  journal interne.

Agir Mag : Quelles sont les autres actions de sensibilisation ?
P. R. : Nous organisons des mini-réunions et des campagnes email avec de petits films animés sur l’usage du portable, l’écoconduite, etc. Au début de la démarche, nous avons organisés des audits de conduite, suivis d’un debrief sur les bonnes et les mauvaises pratiques. Aujourd’hui on propose plutôt à la demande des formations ciblées, par exemple après quelques sinistres sur des chaussées glissantes.

Agir Mag : Quels objectifs vous-êtes vous fixés ?
P. R. : Nous avons deux indicateurs mensuels suivis en comité de direction : le nombre total de sinistres (qui doit être inférieur à 10 %) et le nombre total de sinistres où notre responsabilité est engagée à au moins 50 % (qui doit être inférieur à 4 %). En termes de résultats, nous sommes en-dessous. Dans le passé, nous avions quelques collaborateurs récidivistes qui cumulaient plusieurs sinistres, mais cela est rare aujourd’hui. Je note cependant en 2013 une recrudescence d’impacts sur les côtés des véhicules,  peut- être liée à moins de vigilance du fait de l’utilisation du smartphone au volant !