Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Chaque année, l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) fait état des niveaux d’expositions professionnelles aux rayonnements ionisants, dans tous les secteurs d’activité soumis à un régime d’autorisation ou de déclaration, y compris ceux de la Défense. Pour 2009, le nombre de travailleurs surveillés et suivis par dosimétrie externe est en augmentation de 4,1% par rapport à 2008 tandis que la dose collective augmente de 10,2%. Dans ce dernier rapport, l’IRSN souligne une stabilité des doses individuelles moyennes annuelles dues à une exposition externe et une diminution des cas de dépassement de limite réglementaire de dose.
Agir Mag : Quels sont les grands secteurs d’activité utilisant des sources de rayonnement ionisants ?
Juliette Feuardent : Le secteur médical et vétérinaire, qui regroupe la majorité des effectifs surveillés (61%), présente une dose individuelle faible (0,1 millisievert mSv en 2009) alors que les travailleurs de l’industrie nucléaire et non nucléaire, représentant 30% des effectifs suivis, reçoivent les doses individuelles moyennes les plus élevées (respectivement 0,41 et 0,54 mSv en 2009). Dans le secteur de la recherche enfin, les doses individuelles restent en moyenne inférieures à 0,1 mSv.
Agir Mag : Combien de salariés sont-ils concernés par cette surveillance obligatoire ?
J.F. : On en dénombre 319 091 en 2009, soit 12 462 de plus qu’en 2008, il est difficile de dire si ces chiffres s’expliquent par une augmentation du nombre de travailleurs concernés par secteur ou par un système de radioprotection mieux appliqué, comme dans le milieu dentaire où il y a eu ces dernières années une progression de la surveillance des salariés.
Agir Mag : Quels sont les principaux équipements qui permettent de se protéger ?
J.F. : Les équipements de protection individuelle efficaces face au risque d’exposition externe sont des tenues plombées : tabliers, lunettes ou visières et gants (dont l’utilisation doit être mise en balance avec la perte de dextérité pouvant entraîner une augmentation du temps d’exposition). Face au risque d’exposition interne, ce sont toutes les tenues qui empêchent le contact avec la peau, en particulier les gants qui évitent les risques de contamination de la peau et d’ingestion par la bouche après contact avec les doigts. Pour les travaux de décontamination par exemple, il existe des tenues avec un système autonome de respiration qui protègent en plus des risques d’inhalation.
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