Parler du travail c'est productif : résultats de la consultation nationale de l'ANACT 2025
Le 23/06/2025
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4 répondants sur 10 estiment parler rarement, voire pas, de questions liées à l’organisation de leur travail dans leur structure, alors qu’ils jugent ces sujets essentiels pour faire un travail de qualité. Ce sont les résultats de la consultation nationale lancée par l’ANACT en amont de la 22ème édition de la Semaine pour la qualité de vie et des conditions de travail.
Intitulée « Parler du travail, c’est productif », cette consultation avait pour objectif de recueillir des tendances sur la façon dont les actifs échangent à propos de leur travail au sein de leur établissement. Diffusée en libre accès, entre le 10 avril et le 9 mai 2025, elle a recueilli plus de 2 600 réponses dont voici les principaux résultats.
Organisation du travail : des sujets essentiels mais inégalement discutés
Pour pouvoir faire un travail de qualité – ce qui est facteur de santé au travail et de performance pour les entreprises -, les répondants estiment qu’il est essentiel de pouvoir parler en priorité de leur charge, de leur autonomie au travail ainsi que des difficultés et aléas qu’ils rencontrent. Si 58 % de répondants déclarent pouvoir parler régulièrement des sujets qui touchent à l’organisation de leur travail, 41 % estiment n’en parler que rarement ou jamais. Les principales raisons avancées :
- 46 % des personnes mettent en avant des tentatives de dialogue passées infructueuses,
- 45 % pointent un management peu à l’aise sur ces sujets.
- 44 % évoquent l’absence d’espaces d’échanges adaptés.
Des effets perçus comme majoritairement positifs
Quand les discussions sur les sujets d’organisation du travail sont fréquentes, 65 % des répondants estiment qu’elles ont un effet favorable sur leur qualité de travail en raison du partage d’idées et de bonnes pratiques qu’elles permettent, mais aussi pour enrichir la prise de décision du management. 30 % estiment cependant que ces discussions ont peu - voire pas - d’effets sur la qualité de leur travail. Les raisons identifiées sont alors principalement :
- le manque de suites données à ces échanges à 54 %,
- des interlocuteurs qui n’ont pas de pouvoir ou des marges de manœuvre décisionnelles à 42%,
- ou des résultats insuffisamment précis – à 33 %.
Plus de résultats de la consultation de l’Anact
Le dossier spécial d'AGIR Magazine n°118
L’égalité professionnelle, levier de la QVCT
L’égalité professionnelle est partie intégrante de la responsabilité sociétale des entreprises et une composante essentielle de la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT)…
Des écarts importants subsistent entre hommes et femmes en matière de rémunération et de perspectives de carrière, de conditions de travail, d’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, etc. La réduction de ces écarts est un enjeu – encore insuffisamment pris en compte – pour la santé au travail et la cohésion sociale des entreprises. Lorsque les inégalités entre les femmes et les hommes persistent au sein d'une organisation, le sentiment d'injustice affecte en effet la qualité de vie et des conditions de travail. À l’inverse, la mobilisation contre les discriminations permet d’instaurer un climat professionnel égalitaire et propice à une bonne qualité de vie au travail. Par ailleurs, l’analyse des causes des inégalités permet de questionner l’organisation et les conditions de travail, et ainsi d’identifier et de mettre en œuvre des améliorations.
Les inégalités professionnelles en quelques chiffres
- Seul 1 salarié sur 5 exerce un métier « mixte » (dans lequel il y a entre 35 % et 65 % de femmes salariées) ;
- 63 ...