Les Assises de la santé

Le 8 juin 2006, les premières Assises de la Santé de Spie batignolles ont mobilisé 95 personnes à Neuilly-sur-Seine, dont un tiers de médecins du travail qui ont répondu favorablement à l’invitation. Cette initiative, totalement inédite dans le secteur de la construction, a suscité un vif intérêt de la part de tous les participants !

3 questions à
Maurice Neyme, Secrétaire Général - Spie batignolles

"Ancrer le dialogue..."

Agir Mag. : Que sont les « Assises de la santé » ?
Maurice Neyme : C'est une grande journée qui n'a eu lieu qu'une seule fois pour l'instant. Mais ces assises ont évidemment vocation à être reproduites, notamment dans le courant de l'année 2008. Le but de cette première édition était d'abord d'affirmer le rôle de partenaire que sont les médecins du travail dans notre politique volontariste de santé au travail. Il y avait là également les responsables QSE - Qualité, Sécurité et Environnement - et ceux des ressources humaines, des responsables d'achats, des conducteurs de travaux, des directeurs de travaux, des responsables  de centres de profit, etc. Sans oublier bien entendu les membres du CHSCT.

Agir Mag. : Quel a été le contenu de cette 1ère édition ?
M.N : Nous avons présenté notre engagement en matière de santé au travail, dans la suite logique de notre politique du « zéro accident »,  inscrite au coeur d'un projet stratégique et des valeurs que portent l'entreprise. Au terme de ces débats, quatre grandes actions ont été identifiées : développer le partenariat avec les médecins du travail, travailler sur l'ergonomie et l’organisation pour diminuer les facteurs de pénibilité, maîtriser les risques chimiques et améliorer l'hygiène de vie au travail. Quatre groupes de projets sont chacun pilotés par un médecin du travail et un responsable de l'entreprise.

Agir Mag. : Le dialogue fut-il difficile à établir ?
M.N : Non, pas du tout. Les problématiques de santé au travail ne sont en fait compliquées que lorsque les gens ne se parlent pas, mais dès qu'ils commencent à dialoguer, qu'un véritable échange s'instaure entre les responsables de l'entreprise et les médecins du travail, on s'aperçoit alors que l'on peut mettre en place des solutions efficaces. Je crois que c'est le grand enseignement des premières Assises de la santé au travail. Je suis aujourd'hui enthousiasmé de voir à quel point le dialogue est désormais ancré au quotidien avec les médecins du travail.