Dernière mise à jour le : 22/10/2024
Basée à Fos Sur Mer, la société Seayard a été créée en 1996. Son activité consiste à charger et décharger les navires porte-conteneurs à l’importation, à l’exportation et en transbordement et d’assurer la liaison mer/terre des marchandises. Au cœur de cette activité et des installations portuaires, les dockers sont exposés à de nombreux risques professionnels. Pour les encadrer, Seayard a mené différentes actions. Décryptage…
Agir Mag : A quels risques sont exposés les dockers ?
Ellemann Jensen : Les dockers exercent un métier présentant des contraintes physiques marquées, et ce même s'ils recourent à de nombreux engins de levage et de déplacement des charges (portique, chariot élévateur automoteur, etc.). Les opérations conduites avec ces engins peuvent entraîner différents risques : contraintes vertébrales, vibrations, traumatismes par contusions, écrasements, chutes...
De plus, certaines activités de manutention ne peuvent être mécanisées, ce qui les expose à des troubles musculo-squelettiques. Il faut également souligner les conditions de travail en extérieur (chaud et froid, vent) et/ou de nuit qui amplifient la fréquence et les risques physiques auxquels sont exposés les dockers.
Agir Mag : Quelles démarches de prévention mettez-vous en œuvre pour leur sécurité ?
E.J : Pour prévenir les dangers liés à la manutention portuaire, nous veillons d’abord à une application rigoureuse des mesures réglementaires et organisationnelles, ainsi qu’à un entretien régulier des engins. Nous assurons également une formation aux techniques et aux bonnes pratiques de port des charges et d'arrimage, et procédons régulièrement à des vérifications permettant de déceler toute détérioration ou défectuosité des accessoires et des engins de levage.
Enfin, nous restons toujours attentifs au fait que les dockers soient équipés des EPI appropriés… Chaque membre de l’encadrement a pour mission prioritaire d’assurer la santé et la sécurité des personnes qui opèrent sous sa responsabilité. Ils se doivent d’être un relais actif dans la mise en œuvre de notre politique de sécurité (lire encadré).
Agir Mag : Vous avez notamment investi dans une nacelle pour faciliter la manutention…
E.J : C’est un bon exemple, en effet le risque important représenté par les travaux en hauteur est identifié depuis longtemps, et ce dans tous les ports du monde. Dans le passé, les dockers étaient obligés de grimper en s’agrippant sur les barres directement sur les conteneurs, dont certains peuvent être situés à 15 mètres de hauteur !
En 2011, nous avons donc engagé une réflexion de fond et nous avons travaillé nous-même sur des plans dessinés sur-mesure, en coopération avec les représentants des dockers et la CARSAT. Nos travaux ont abouti à la réalisation d’un prototype en 2012, qui a ensuite été modifié pour parvenir à une nacelle pleinement opérationnelle et adaptée à nos besoins en 2013…
• Exemplarité à tous les niveaux de la hiérarchie,
• « Vigilance partagée » : le devoir de signaler toutes opérations à risque et tous faits accidentels,
• Dynamique d’amélioration continue en termes de Qualité Sécurité Hygiène et Environnement,
• Favoriser des échanges permanents entre les entreprises et les acteurs de la place portuaire,
• Implication du personnel intermittent dans la mise en œuvre d’un comportement Qualité & Sécurité équivalent à ceux du personnel permanent.
Source : Seayard
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