Solidarité : Les chèques du don

Le Groupe Chèque Déjeuner propose à l’ensemble des salariés utilisateurs de ses chèques une collecte « chèque du don ». Un million de salariés de plus de soixante mille entreprises, partout en France, sont concernés.

3 questions à Hélène Cambour – Responsable de l’opération Chèque du Don

"Donnons du bien-être"

Agir Mag : Comment est née l’opération « chèque du don » ?
Hélène Cambour : En 1999, le Groupe Chèque Déjeuner voulait célébrer le passage à l’an 2000 dans un élan de partage et de solidarité, propre à ses valeurs et à son mode d’organisation. En effet, depuis l’origine, le groupe fonde sa spécificité sur sa structure coopérative. Chaque salarié est donc sociétaire, selon le principe « d’un homme = une voix », significatif de l’engagement pour des valeurs sociales et humaines. Dans cet esprit, le groupe a initié l’opération « chèque réveillon », première collecte nationale en entreprises menée au profit exclusif des Restos du Cœur. L’appel au don a été entendu et l’objectif dépassé. Depuis, chaque hiver, le groupe renouvelle son engagement et a décidé d’élargir le cercle des bénéficiaires pour initier une action encore plus généreuse. Ainsi, en 2005, l’opération Chèque réveillon est devenue « chèque du don », réunissant désormais la Fondation Abbé Pierre, les Restos du Cœur et l’Unicef France.

Agir Mag : Comment participer ?
H.C : Le mot d’ordre est simplicité ! Si le salarié donateur souhaite soutenir une association en particulier, il lui suffit d’écrire sur son chèque le nom de celle-ci (« Fondation » ou « Restos » ou « Unicef »). S’il désire aider les trois en même temps, il lui faut écrire « Don » sur son chèque. Après quoi, il glisse le ou les chèques dans une enveloppe pré-imprimée (remise par son entreprise) et la poste sans l’affranchir.

Agir Mag : Quel bilan pouvez-vous faire ?
H.C : D’une part, c’est du don à 100% car il n’y a aucune incidence fiscale. C’est un acte de générosité totalement transparent, sécurisé et facilité. D’autre part, cela prouve que les passerelles solidaires entre le monde salarié et celui des plus démunis sont possibles ! Cela montre également que l’économique et le social sont complètement imbriqués et qu’on ne peut pas se développer économiquement sans accompagner socialement. Surtout, nous voyons apparaître des engagements bénévoles et naître de l’inter solidarité. Autrement dit, d’autres actions sont initiées à partir de l’opération chèque du don, « simplement » parce que cela a pu susciter des vocations. Le lien social s’en trouve renforcé et le message s’amplifie : donnons du bien-être !