Dernière mise à jour le : 22/10/2024
Mai 2007 : alors que l’usage des défibrillateurs étaient jusqu’à présent réservé aux médecins, un décret autorise toute personne à y recourir en cas d’urgence.
Depuis, des défibrillateurs automatiques externes (DAE) ont été installés un peu partout sur le territoire. C’est dans ce contexte qu’Isabelle Weill a créé l’association RMC/BFM, autour d’une mission : généraliser les défibrillateurs dans les lieux publics et les entreprises afin de sauver des victimes d’arrêt cardiaque. « Il y a six ans, 40000 personnes subissaient chaque année d’un arrêt cardiaque, avec un taux de survie estimé à 2,3 %, se souvient la présidente. Aujourd’hui, ce taux a atteint 5,7 %. »
Pour maintenir cette tendance positive, l’association incite depuis 2010 les entreprises à signer la « Charte du cœur », à travers laquelle elles s’engagent à installer au moins un appareil dans leurs locaux – il faut compter entre 1000 et 1500 € pour un DAE agréé.
Avec la généralisation des DAE, leur manipulation s’est considérablement simplifiée… jusqu’à « devenir encore plus simple d’utilisation qu’un extincteur », insiste Isabelle Weill. Aujourd’hui, pour utiliser ces équipements, il suffit de suivre les instructions vocales émises par l’appareil. Une voix et des dessins indiquent ainsi comment et où appliquer les deux électrodes. Puis le système détermine de manière autonome si la situation de la victime nécessite un choc électrique, et le délivre automatiquement.«Si la personne n’est pas en arrêt cardiaque, alors le défibrillateur ne lancera pas de choc électrique. Il n’y a aucun risque de se tromper », précise Isabelle Weill.
L’usage d’un DAE ne doit pas rendre caduques les gestes de premier secours. Bien au contraire. Comme l’indique le slogan « alertez, massez, défibrillez, attendez les secours », en cas d’arrêt cardiaque, le premier réflexe, une fois les secours prévenus, consiste à pratiquer sur la victime un massage cardiaque, le temps d’aller chercher le défibrillateur. Lorsque l’appareil est installé et la décharge électrique délivrée, la réanimation manuelle pourra se poursuivre jusqu’à l’arrivée des secours.
Des gestes simples, qui nécessitent néanmoins un court apprentissage. « C’est pourquoi nous incitons les entreprises, en plus de l’installation de défibrillateurs, à organiser des séances de formation aux premiers secours, afin de préparer leurs salariés à tout accident au sein de l’entreprise… mais aussi en dehors » conclut Isabelle Weill.
Pour aller plus loin : www.arretcardiaque.org
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