Dernière mise à jour le : 22/10/2024
«L’ambition première est de créer des ponts entre les sans-abris, les plus démunis et ceux que la vie a préservé.» Le tout dans une ambiance « joviale, conviviale et fraternelle ». Depuis un an, voici le projet que mène et défend l’association parisienne La rue tourne.
Ses actions se répartissent entre les collectes de denrées alimentaires (ou autres) dans les supermarchés, les maraudes dans les rues de la capitale, ainsi que la sensibilisation en milieu scolaire. « A la période de Noël, nous avons ainsi collecté plus de 200 kilos de chocolats pour les redistribuer ensuite aux sans-abris, à Paris, juste après Noël, précise Heger Barkati, 30 ans, coordinatrice de l’association.
Notre vocation n’est pas de remplacer les grandes associations ou les assistantes sociales, mais de venir en relais lors d’actions ponctuelles. » Une fois par mois environ, La rue tourne organise des maraudes à Paris : au programme, distribution de thé ou de café, mais surtout échanges avec les sans-abris.
Des cinq fondateurs des débuts, l’association fédère aujourd’hui, soit un an plus tard, 80 personnes. La plupart sont de jeunes salariés. Pas toujours facile pour eux de concilier emploi du temps professionnel et engagement bénévole.
« L’action associative demande toujours du temps. Et même si une asso’ n’est pas une entreprise, elle exige de la rigueur, et une organisation professionnelle. Beaucoup de nos bénévoles prennent une heure par jour pour l’association », reconnaît Heger. A cet investissement temporel s’ajoute une dimension émotionnelle : même si le leitmotiv de l’association est la convivialité, ses bénévoles sont aussi directement confrontés à des situations particulièrement dures.
Cela nécessite un accompagnement. « Nous rencontrons toujours nos futurs bénévoles autour d’un café pour bien leur expliquer ce que l’on fait. Ceux qui partent pour la première fois à une maraude sont toujours accompagnés par des bénévoles avec de l’expérience. Et bien sûr, il n’y a aucune obligation à y participer ; ceux qui ne se sentent pas à l’aise peuvent aussi s’engager différemment, en nous aidant sur la communication, le graphisme… »
Si cet engagement n’est pas à prendre à la légère, il s’avère, pour beaucoup, extrêmement positif. « Pour de nombreuses personnes, s’engager comme bénévole est aussi une manière de se révéler à elles-mêmes. C’est aussi une façon de donner du sens à ce qu’elles font. Et donc de se sentir mieux avec elles-mêmes ! » avoue Heger. Enfin, c’est une belle occasion de développer des compétences.
En tant que bénévole, Heger a notamment appris à coordonner une équipe, à faire des visuels, à gérer la communication sur les réseaux sociaux. Une expérience qui lui a permis de décrocher son poste actuel, au sein d’une agence de communication participative. « Mes employeurs me soutiennent totalement dans mon engagement avec La rue tourne. Ils le voient comme une plus-value. Et moi, je me sens bien dans mon travail ! »
En cas d'accident survenant au cours de son activité associative, le bénévole ne peut prétendre aux prestations « accidents du travail » (sauf à ce que l'association souscrive une assurance volontaire « accident du travail » qui incluent la couverture des accidents de trajet). Le volontaire doit donc se renseigner auprès des dirigeants de son association afin de connaître la couverture de protection des bénévoles.
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