Dernière mise à jour le : 13/12/2024
A la fois dirigeants et d’une certaine manière « des salariés à part entière », au cœur de l’activité et avec des responsabilités supplémentaires, les dirigeants des PME doivent faire face à un environnement préoccupant : pression des banques, obligations réglementaires, dialogue avec les partenaires sociaux… Le stress les guette. Sollicitée par la CGPME, l'Aract Auvergne a considéré cette question par la qualité de vie au travail de l'ensemble des salariés.
Agir Mag : Quelles sont les causes principales de stress chez les dirigeants de PME ?
Jean-Pierre Lavigne : Les principales causes de stress recensées sont les imprévus générés par des tiers tels que les financiers ou les services de contrôle... Par exemple, si une administration intervient dans votre entreprise, le dirigeant devra se plier à sa volonté, ce qui provoque un stress supplémentaire lié à la gestion de l’imprévu. Les chefs d’entreprises réagissent plus ou moins bien si les imprévus proviennent de sources internes ou extérieures. Un autre facteur de stress concerne l’aspect financier de la société avec les fluctuations des recettes et des dépenses ainsi que la crise qui n’a fait que de le renforcer.
Agir Mag : Pourquoi avez-vous initié cette démarche de sensibilisation ?
JP-L : Nous avons régulièrement l’opportunité d’aller à la rencontre des chefs d’entreprise et des salariés. Les paramètres économiques ont changé, notamment avec les 35 heures et la hausse continue des dépenses publiques. Les chefs d’entreprise ont vu les charges peser encore davantage sur leur activité. En effet, dans un système soumis à la concurrence, les entreprises doivent rester compétitives tout en subissant une forte pression sociale et fiscale. Par cette démarche, nous avons voulu identifier leurs besoins pour ensuite en tirer les meilleurs conseils. Nous avons également cherché à sensibiliser les médias dont la plupart traitent du stress des salariés et très peu de celui des dirigeants. Nous avons également mis en place un support de formation destiné aux responsables administratifs, par exemple les agents de contrôle, qui ne savent pas toujours comment se comporter face aux dirigeants.
Agir Mag : Les chefs d’entreprise ont-ils « répondus présents »?
JP-L : Il y a eu un très bon retour, une trentaine de patrons ont assisté aux différentes réunions. Ils se sont sentis impliqués dans la démarche car le climat social tient une place importante. Ils se soucient du bien-être de leurs salariés et de leurs conditions de travail. Certains chefs d’entreprise ont eu des entretiens avec des psychologues afin de mieux comprendre les causes de leur stress mais aussi comprendre les conséquences du stress du dirigeant sur les conditions de travail dans l’entreprise.
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