Une entreprise libérée....

Transparence absolue et hiérarchie gommée, le co-fondateur Rémi Gaubert nous dévoile le fonctionnement de cette entreprise « libérée » dans laquelle le « bon vivre » n’est pas en option…!   

 

 

Rémi Gaubert : Notre architecture est totalement différente ! Nous préférons l’échange aux relations hiérarchiques et discutons ensemble des décisions au lieu de les imposer. Les jeux de pouvoir et d’égo ne sont pas au programme et cela nous évite d’ailleurs bien souvent des conflits, contrairement aux idées reçues. Les personnalités s’affirment plus facilement dans une configuration « d’entreprise libérée ». C’est également un vrai plus pour la qualité de nos services, puisque cha-cun se sent écouté et impliqué.           

 

R.G : Les prises d’initiatives spontanées sont encouragées. Par exemple, durant nos sessions de « co-bouffing » (cuisiner pour ses collègues), ceux qui le souhaitent partagent avec les autres une spécialité culinaire qui leur tient à cœur.  Parce que nous sommes en pleine évolution, le recrutement est aussi un enjeu essentiel. Les nouvelles recrues sont parrainées par des salariés qui présentent leur petit protégé à toute l’équipe.  

Côté métiers, nous prenons le temps d’écouter les be-soins de chacun. Les « Web-atriens » sont tous différents et peuvent avoir des besoins de forma-tions ou coachings très ciblés. Enfin, nous organisons régulièrement des événements dédiés à l’entreprise. Le 28 mars dernier, nous avons réuni toute l’équipe pour parler « chiffres ». Ce sont des salariés qui se sont chargés de la présentation. Avec leurs mots à eux, ils ont donc partagé le détail du chiffre d’affaire 2016 de l’entreprise, une donnée souvent réservée aux comptables et dirigeants.     

 

R.G : De nombreux exemples d’entreprises libérées comptent plusieurs milliers de salariés. A cette échelle, il est utile de créer des « mini-entités » de 50 à 200 salariés maximum. Au-delà de 200 sa-lariés, se souvenir du prénom de chacun devient compliqué et on perd cette notion de proximité. Aujourd’hui, nous sommes une petite centaine répartis sur deux agences. Quand le moment viendra, nous n’hésiterons pas à créer d’autres entités… 
 

« Un environnement bienveillant est un environnement dans lequel on se sent en confiance et impliqué. Pour cela, il me semble essentiel d’évoluer en totale transparence vis-à-vis de son équipe. Les chiffres doivent être ouvertement communiqués et les privilèges supprimés. Il faut apprendre à travailler avec les autres et non au-dessus des autres. Toute la difficulté est là, car la notion de supériorité hiérarchique est encore bien ancrée dans nos sociétés » souligne Rémi Gaubert.