Dernière mise à jour le : 22/10/2024
L'Américain Roger Wolcott Sperry, couronné par le prix Nobel pour ses travaux sur la spécialisation fonctionnelle des hémisphères cérébraux, est à l'origine de ce concept orienté sur la maîtrise des relations interpersonnelles, la connaissance et l'affirmation de soi. L'objectif est d'amener les managers à se recentrer sur eux-mêmes pour leur permettre d'assumer au mieux leur rôle de dirigeant.
Gilles Corcos, qui dirige le cabinet Odyssée Motion, spécialisé dans le coaching de dirigeants et l'entraînement des équipes pour développer des compétences managériales en intégrant l'intelligence émotionnelle, intervient auprès de groupes de managers de six à huit personnes. Avec toujours une même logique : porter un regard neuf sur le fonctionnement de l'entreprise. « J'ai une formation d'ingénieur en communication, précise Gilles Corcos ; je viens donc d'un métier très rationnel où l'on apprend généralement à répondre aux problèmes dans l'entreprise à partir de réorganisations, alors que les sources de blocage ou de dysfonctionnement se situent bien souvent au niveau de l'Humain, c'est-à-dire qu'elles sont directement liées à des problèmes relationnels. Et l'entreprise qui ne prend pas en compte cette dimension peut au final le payer très cher, au prix d'une restructuration qui ne servira à rien puisque le problème va resurgir, faute d'avoir été traité ».
Recourir au coaching à travers l'intelligence émotionnelle, c'est donc porter un éclairage sur la zone d'ombre des relations interpersonnelles, des dimensions que le manager n'est pas toujours en mesure d’interpréter pour mieux les comprendre. « Il m'est arrivé notamment d'intervenir sur des situations de crise, poursuit Gilles Corcos, en particulier auprès d'une personne qui n'arrivait pas à gérer les conflits ; grâce à une prise de conscience de ses émotions, ce manager est parvenu à une meilleure maîtrise pour rester dans une posture d'écoute lui permettant d'affronter des situation conflictuelles plus sereinement, et par conséquent d'être plus efficace dans la résolution de ces difficultés ».
Mais n'y a-t-il pas un risque de culpabilisation des individus dans cette démarche ? « Au contraire, répond Gilles Corcos, car j'estime que la culpabilité n'est pas une émotion : la culpabilité est un mélange d'émotions et de jugement que je porte sur moi, et ce jugement n'entre pas dans le champ de l'intelligence émotionnelle, dont l'objectif est de rester centré sur son ressenti, son vécu. Logiquement, un travail sur l'intelligence émotionnelle va permettre de réduire le sentiment la culpabilité et la peur qui paralyse l’individu dans son action dans l'entreprise ».
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