Dernière mise à jour le : 22/10/2024
Aujourd’hui, sur ses 110 sites (cantines scolaires, mais aussi selfs d’entreprises ou de maisons de retraite), 44 ont intégré la démarche, avec succès : les déchets alimentaires n’y représentent plus que 10 g par plateau, contre 167 g (moyenne nationale).
Pour arriver à ce résultat, Mille et Un Repas a revu le fonctionnement de ses cantines. Conséquence : les conditions de travail des salariés y ont, elles aussi, gagné !
Agir Mag : Comment conciliez-vous approche durable et amélioration des conditions de travail ?
Ronan de Dieuleveult : Pour réduire le gaspillage alimentaire, nous avons remplacé le système de self linéaire (plateau à la main, les usagers suivent une même file de distribution des plats, NDLR) par des pôles de distribution.
Le principe ? Les convives se servent directement leurs entrées. Puis, une fois leur assiette vide, la réutilisent pour aller chercher le plat chaud. Là encore, ils déterminent eux-mêmes leur portion. On observe une autorégulation systématique des quantités choisies, et donc moins de pertes.
C’est aussi aux convives de débarrasser leur vaisselle en fin de repas, de trier déchets alimentaires et non alimentaires. Ce nouveau fonctionnement a entraîné d’importants changements pour le personnel.
En effet, le temps qu’il consacrait jusque-là à débarrasser les plateaux puis faire la vaisselle a été réduit de moitié. Autant de tâches pénibles qui ont été allégées. Les salariés se sont retrouvés à travailler beaucoup plus en salle, auprès des convives.
Agir Mag : Comment cela joue-t-il en faveur d’un mieux-être ?
R. de D. : En passant de la cuisine à la salle, le personnel a gagné en visibilité, et donc en reconnaissance. Je me souviens par exemple de cette salariée face à un enfant qui disait ne pas aimer le melon.
Elle lui a parlé, l’a incité à y goûter. Le petit est venu en reprendre. Une vraie gratification ! Tout comme il est gratifiant de voir que ce que l’on prépare ne part plus à la poubelle…
Agir Mag : Quelles sont les réactions des équipes ?
R. de D. : Comme tout changement, le programme suscite, au début, des interrogations. Par exemple, certains salariés s’inquiètent de la façon dont ils vont travailler avec les enfants.
Avant la mise en place du programme sur leur lieu de travail, tous vont visiter un site où il est déjà lancé. Cela permet de faire tomber les barrières. Aujourd’hui, aucun des salariés qui sont passés au modèle 'Zéro Gaspil’ ne veut revenir à l’ancien système.
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