Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Il n’est surprenant pour personne de ressentir un « coup de blues » lorsqu’on traverse une période délicate de sa vie. Par contre, la dépression se décline en multiples symptômes psychiques, intellectuels, affectifs, physiques, de gravité variable, qui persistent pendant une longue durée. C’est une maladie qui nécessite une prise en charge médicale spécialisée et un accompagnement.
Agir Mag. : Comment favoriser le retour à l’emploi du salarié après un épisode dépressif ?
Dominique Rabefaniraka : Nous conseillons le plus souvent une reprise en temps partiel thérapeutique pour deux raisons : d’une part, une absence de plusieurs semaines ou de plusieurs mois du milieu de travail crée l’éloignement de la vie professionnelle ; d’autre part, la nécessité de suivre un traitement médical avec d’éventuels effets secondaires (fatigue, difficultés de concentration, etc.) ne facilite pas une réintégration sans restrictions à l’activité antérieure.
Agir Mag. : Pourquoi est-il important de bien préparer le retour à l’emploi ?
D.R : Il n’est pas facile pour les collègues de travail et le responsable hiérarchique de trouver les bons comportements envers le salarié, lors de la réintégration à son poste, d’autant que le motif de l’absence ne leur est généralement pas connu. Les réactions sont partagées entre une attitude trop protectrice, limitant ainsi le rétablissement professionnel, ou au contraire, une reprise trop rapide des activités antérieures. Une surcharge de travail, source d’épuisement mental, comme une activité trop appauvrie et dévalorisante peuvent, par exemple, précipiter la réapparition des symptômes.
Agir Mag. : Quelles peuvent être les principales préconisations ?
D.R : Notre rôle est de mesurer l’adéquation entre l'état de santé de la personne et le contenu de l’activité lors de la reprise du travail. Certaines conditions d’exercice professionnel notamment le travail de nuit, les déplacements extérieurs fréquents, les contraintes horaires trop strictes ou les délais impartis ainsi que toute source de majoration de la charge mentale sont totalement déconseillés.. Il faut aussi analyser la compatibilité entre le traitement et les contraintes du poste de travail, en contre-indiquant, par exemple, la conduite automobile à des salariés qui prennent certains médicaments ayant un effet de limitation de la vigilance…
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