Dernière mise à jour le : 22/10/2024
Le groupe Elior (restauration collective et de concession) emploie pas moins de 67 500 collaborateurs dans 14 pays. Chaque jour, c’est 2,9 millions de clients qui sont servis. Cette cadence nécessite à la fois une organisation sans faille mais aussi des moyens concrets pour assurer la santé et la sécurité des salariés. L’évaluation des risques professionnels est l’étape fondamentale et obligatoire pour y parvenir.
Agir Mag. : Pourquoi une mutualisation de l’évaluation des risques ?
Olivier Hays : Nous avons souhaité être plus performant et pertinent dans notre approche de l’évaluation des risques professionnels. Ainsi, nous sommes repartis de zéro pour nous inscrire dans une démarche globale. Le but étant de classifier les risques encourus par les salariés sur les différents postes de travail…
Agir Mag. : Comment avez-vous recueilli la spécificité des risques de chaque établissement ?
O. H. : En premier lieu, nous avons mis en place un groupe de projet composé de managers, de la direction des ressources humaines, des membres du CHSCT, auquel nous avons associés deux médecins du travail, un inspecteur du travail et la Caisse régionale d’Assurance Maladie. Après quoi, nous avons recherché un établissement qui serait le plus représentatif des risques professionnels de notre métier. C’est celui situé à la Gare du Nord de Paris qui a été retenu. Le groupe de projet s’est donc rendu sur place afin de visualiser physiquement chacun des risques professionnels. La suite de cette démarche a consisté à remplir une fiche par risque en utilisant la « méthode Kinney » qui permet de classifier les risques en fonction de la probabilité d’accidents, de la gravité de ceux-ci et de la fréquence d’utilisation des appareils. Suivant le degré de dangerosité, des moyens de lutte contre ces risques sont entrepris. La prochaine étape est désormais de transposer et d’adapter cette évaluation à nos différents établissements. L’objectif est de passer d’une démarche globale à une démarche locale.
Agir Mag. : Quel bénéfice tirez-vous de cette expérience ?
O. H. : Bien qu’auparavant nous assurions un suivi régulier de notre évaluation des risques, cette refonte nous a permis d’identifier pas moins de 70 risques professionnels à la fois physiques et psychosociaux au sein de nos établissements. Par ailleurs, la méthode utilisée a permis de mieux encadrer notre démarche. Pour finir, la mutualisation de l’évaluation des risques a été un vecteur qui a renforcé la cohésion de notre réseau autour d’un projet commun.
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