Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Derrière ces chiffres se trouvent des réalités singulières, notamment pour ce qui est des motifs de recours à l’intérim…
L'intérim représente généralement une solution alternative pour compenser l'absence de salariés. Cette acception traditionnelle de l’intérim n’est pas toute sa justification.
On trouve trois types d’intérim chez les entreprises utilisatrices :
La population des intérimaires est plus exposée aux risques professionnels que les autres catégories de salariés. Le changement régulier du lieu de travail et la situation d’apprentissage sans cesse renouvelée en sont les raisons principales. Par ailleurs, les intérimaires sont dépendants des missions qui leur sont confiées. Ce cas précis entraîne une instabilité financière « qui se traduit par un déficit de suivi médical, en dehors même de la santé au travail, et notamment l’absence de mutuelle, tout particulièrement chez les personnes qui travaillent dans le bâtiment » souligne le Dr. Emmanuel Beau, médecin du travail . Concernant l’environnement professionnel, les accidents du travail des intérimaires sont deux fois plus importants que ceux de l'ensemble de la population salariée.
Le PRISME et les partenaires sociaux ont mis en place un dispositif d’accès à la formation, avec notamment la possibilité de recourir aux congés individuels de formation pour les intérimaires qui justifient d’une ancienneté suffisante ». Dominique Delcourt rappelle d’ailleurs que les entreprises de travail temporaires contribuent à hauteur de 2% à la formation professionnelle, une participation au dessus de la moyenne des sociétés françaises. Surtout, le PRISME a planché sur des dispositifs de formation adaptés aux rythmes des intérimaires, souvent exclus de fait des offres de formations longues.
Les axes d’amélioration du travail en intérim convergent vers deux critères de progrès : dialogue et concertation entre l’ensemble des acteurs (ETT, entreprises utilisatrices, intérimaires et médecins du travail). Les entreprises de travail temporaires font des efforts en ce sens, comme en témoigne l’accord de branche sur la nomination de responsables sécurité dans chaque agence comptant plus de 100 salariés. De leur côté, des entreprises utilisatrices s’engagent à informer efficacement les intérimaires. Cela suppose une analyse des conditions de travail pour évaluer les risques professionnels inhérents à un poste et à une mission.
Source : PRISME
En vous abonnant à AGIR Magazine – Santé et Entreprises, vous bénéficiez également de notre "encyclopédie pour la qualité de vie au travail" durant toute la durée de votre abonnement sur l’espace réservé du site Internet : Agir-mag.com.
L’interface en ligne "Abonnés" met à votre disposition :
Consultez les sommaires de l’intégralité des numéros sur le kiosque numérique.
Les politiques RH sont au cœur de l’amélioration de la qualité de vie au travail. Un nouvel équilibre entre progrès social et performance économique... Vers une gestion humaine des ressources ?