Dernière mise à jour le : 13/12/2024
La société LAINÉ DELAU, entreprise de construction est née en 2001 de la fusion de deux sociétés quasi centenaires : Lainé et Delau. Depuis 2006, cette entreprise affiche son engagement en matière d’égalité professionnelle grâce à l’obtention du label du même nom décerné par l’AFNOR.
Agir Mag. : Quels sont les critères retenus par le label « égalité professionnelle » ?
Chrystèle Nicolas : Pour obtenir le label « égalité professionnelle », nous avons dû répondre à un certain nombre d’items d’un cahier des charges que nous avons ensuite formalisés dans un dossier de candidature. Parmi les critères obligatoires figure notamment la signature d’un accord sur l’égalité professionnelle au sein de l’entreprise. De même, la qualité du dialogue social, les actions de sensibilisation et de communication interne en matière d’ « égalité professionnelle » font partie des critères d’évaluation. Au-delà de ces critères, l’objectif est de déterminer si la notion d’« égalité professionnelle » s’inscrit dans une stratégie globale de l’entreprise. En effet, il faut réussir à démontrer que des actions sont mises en œuvre pour maintenir ou faire progresser une telle politique.
Agir Mag. : Pour quelles raisons votre entreprise s’est-elle engagée dans cette démarche ?
C. N. : Pour toute entreprise, la diversité est un atout. Or, les métiers du bâtiment restent parmi les rares à concentrer une population de salariés à grande majorité masculine. L’idée est donc d’ouvrir nos portes aux femmes désireuses d’évoluer dans ce secteur sans faire de distinction de genre. Cette labellisation nous rend garant en matière d’égalité sur le recrutement, la formation professionnelle et la politique salariale.
Agir Mag. : Les salariés de votre entreprise ont-ils contribué à ce projet ?
C. N. : Au départ, il s’agissait plutôt d’une volonté du Dirigeant et d’une implication des responsables RH et Qualité. Mais depuis que nous accentuons les actions de communication interne, on ressent une certaine implication de nos salariés. Notre travail est de favoriser une certaine ouverture d’esprit car nous menons un projet visant à proposer des postes occupés par des compagnons (boiseur, tailleur de pierre, ferrailleur…), ainsi qu’un accompagnement de leur projet professionnel, à des femmes en insertion, en reconversion ou au chômage. Aujourd’hui nous comptons 2 femmes compagnons au poste de traceur et grutier.
Agir Mag. : Pouvez-vous déjà mesurer l’impact de l’obtention de ce label ?
C. N. : L’obtention du label résulte d’une stratégie globale de l’entreprise. Il est donc difficile de déterminer avec exactitude une relation de cause à effet. C’est avant tout l’esprit de l’engagement sociétal de l’entreprise qui compte. Cependant, on constate une augmentation des femmes cadres ingénieurs ou stagiaires dans nos effectifs. Commercialement parlant, le label peut être un atout mais c’est surtout notre savoir-faire qui est jugé.
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