Dernière mise à jour le : 13/12/2024
En 2000, Frédéric Boissière intègre la menuiserie aveyronnaise créée près de vingt ans plus tôt par son père. Le jeune homme commence à travailler comme opérateur, découvrant le travail de terrain et ses réalités. Petit à petit, il est amené à assumer de nouvelles responsabilités dans une entreprise en pleine progression. En 2008, c’est le déclic « social » du jeune entrepreneur. Après s’être fait reprocher par plusieurs salariés ses lacunes à communiquer avec l’équipe, Frédéric remet en question et redéfinit son rôle de manager, en se faisant aider par des professionnels. Depuis, le chef d’entreprise poursuit son engagement en faveur du bien-être de ses 18 salariés… et reconnaît la pertinence d’une démarche qui porte aujourd’hui ses fruits.
Agir Mag : Comment se traduit votre engagement social pour vos salariés ?
Frédéric Boissière : Ma première décision a été d’appliquer la semaine de quatre jours de travail. Pour mes salariés, cela représente plus de temps libre afin de mener à bien leurs projets personnels, tels que la construction ou la rénovation de leur maison ou appartement. Le vendredi est désormais consacré aux tâches administratives, qui ne viennent plus perturber le déroulement des autres journées : nous avons ainsi gagné en productivité. Ensuite, j’ai décidé de distribuer des chèques vacances à mes salariés, ainsi qu’une contribution mensuelle pour les paniers-repas. Enfin, j’ai adhéré au comité d’entreprise mis en place par la Capeb, qui offre par exemple des réductions chez les commerçants locaux.
Agir Mag : Qu’en est-il de votre politique de sécurité au travail ?
F.B : J’ai investi dans du matériel de dernière génération permettant de prévenir au mieux les risques du métier : des échafaudages neufs, deux grues de levage ainsi que des machines à commande numérique qui évitent aux opérateurs de travailler le dos courbé. Actuellement, nous préparons l’agrandissement de l’atelier, que nous allons bientôt équiper d’un pont roulant, toujours avec l’ambition de réduire la pénibilité du travail.
Agir Mag : Quels sont les retours de cette démarche globale ?
F.B : Ce management par la confiance a porté ses fruits : très peu d’absentéisme et de turn-over, une ambiance de travail agréable, mais aussi une entreprise en plein développement… Bien sûr, cela représente un coût d’investissement au départ, et oblige à trouver un équilibre entre nos ambitions pour améliorer les conditions de travail et nos impératifs financiers. Mais il faut surtout voir ce que cet engagement rapporte : du respect, du bien-être, de la motivation… Cette démarche vaut la peine d’être menée. Prochaine étape ? Pourquoi pas le versement de primes d’intéressement aux salariés. Cela se fait très rarement dans les PME. Ce serait donc un engagement très fort.
Chaque année, juste avant les congés d’été, Frédéric Boissière convie son équipe à une journée un peu particulière.Au programme : une matinée dédiée à une thématique santé-sécurité (risque amiante, TMS…) en partenariat avec l’OPPBTP, puis une après-midi d’activités de détente, qui réunit les salariés et leurs familles. Ou comment marier prévention et convivialité !
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