Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Facebook, et son célèbre logo « pouce levé », cela vous dit certainement quelque chose. Imaginez maintenant une application similaire, déployée dans une entreprise et à laquelle tous les salariés auraient accès, « likant » les publications de leurs collègues.
Chez Mazars, entreprise spécialisée dans l’audit, le conseil et les services comptables, fiscaux et juridiques, un tel outil existe. Il s’appelle BIM (pour « Boîte à idées Mazars ») et a pour mission d’aider tous les salariés à présenter un projet personnel, souvent en faveur du bien-être au travail.
Le principe ? Un salarié a une idée. Il la soumet, via l’appli BIM, à l’ensemble de ses collègues. S’ils sont convaincus, ces derniers vont la « booster », voire se déclarer prêts à s’investir dans sa réalisation.
Les idées ayant reçu le plus de soutiens vont être sélectionnées, et chaque porteur de projet va bénéficier de l’accompagnement d’un coach pour la peaufiner et la défendre au mieux. L’intéressé présente son idée à l’oral devant un jury, composé de représentants des ressources humaines, de l’exécutif, de salariés issus de tous les métiers. Certains projets seront validés, un budget leur sera alloué…
Et ils pourront alors être menés à bien par le salarié à l’origine de cette initiative, sur son temps de travail, et avec l’aide de ses collègues intéressés, dans une idée de partages des compétences.
Depuis le lancement de BIM au printemps, 70 idées ont déjà été postées, quinze ont été présentées devant le jury, et au moins cinq vont être menées à terme. Parmi elles : la création d’une salle de sports donc, mais aussi l’instauration du feedback à 360, qui consiste à permettre aux salariés d’exprimer leur ressenti sur le management, afin que les retours ne se fassent plus uniquement dans un circuit descendant, du manager au managé.
« Cette application est l’une des briques de notre programme d’innovation, résume Mathilde Le Coz, directrice de l’innovation RH. On entend souvent dire que les nouvelles générations – celles-là mêmes que nous recrutons – sont beaucoup moins impliquées dans leur travail. Ce n’est pas ce que j’observe. Disons plutôt qu’elles s’impliquent de façon plus qualitative que quantitative. Plutôt que de multiplier les heures, les jeunes souhaitent s’engager dans des projets collectifs. Le projet BIM est une manière de donner du sens au travail de salariés qui, malgré leur âge, sont très sensibles à l’idée de laisser une trace dans l’entreprise. »
La réalisation d’un projet de A à Z s’avère aussi un moyen de prendre de l’assurance. « On se rend compte que certains de nos collaborateurs peuvent manquer de confiance en soi face à la conduite du changement, et ce quelque que soit leur âge, observe Mathilde Le Coz. Mener à terme un projet, accompagné par des experts, est aussi un bel outil de valorisation. »
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