Dernière mise à jour le : 21/11/2024
La Gestion des perspectives sociales (GPS) est une démarche conçue par l’Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact), en collaboration avec des psychologues du travail de l’Université de Bordeaux Segalen. Ce baromètre sert à mesurer, via un questionnaire adapté, le degré de satisfaction des salariés et facilite la prise de décisions au sein de l’entreprise. La démarche présente aujourd’hui un taux de retour d’environ 60 % de la part des salariés… Un outil simple, un signe fort pour l’entreprise !
Agir Mag : En quoi consiste concrètement la « démarche GPS » ?
Denis Bérard : La démarche commence avec la constitution d’un comité de pilotage au sein de l’entreprise, composé de représentants du personnel et de la direction, dans un réel souci de parité. C’est à lui de valider le questionnaire qui sera soumis aux salariés, puis de le diffuser. Le questionnaire propose 33 questions fermées, réparties en cinq grands thèmes : votre travail, votre entreprise, vos relations en interne (collègues, direction), vos relations en externe (clients), votre avenir professionnel. Les salariés expriment leur accord ou désaccord selon quatre degrés.
La question ouverte « quelle est l’amélioration prioritaire dans votre entreprise ? » sert de conclusion. Une fois renseignés, les questionnaires nous sont directement renvoyés par les salariés, via des enveloppes pré-timbrées. Ils sont ensuite traités informatiquement. La dernière étape consiste à restituer les résultats à l’entreprise.
Agir Mag : Comment ces résultats sont-ils exploités par l’entreprise ?
D.B : Le questionnaire inclut dans le GPS n’est pas « normé », c’est-à-dire qu’il n’est pas destiné à comparer l’entreprise par rapport aux autres, même s’il peut bien sûr servir de point de repère. La phase de restitution des résultats est en cela très importante. Aiguillé par le représentant Aract chargé du projet, le comité de pilotage doit lui-même trouver les explications aux résultats du questionnaire. En fait, la présentation des résultats devient un outil de dialogue et de négociation…
Agir Mag : La mesure de la satisfaction s’inscrit-elle dans une démarche globale d’amélioration des conditions de travail ?
D.B : La moitié des entreprises ayant mené une démarche GPS mettent ensuite en place d’autres actions, qui poursuivent un objectif commun : améliorer la qualité de vie au travail. Les réponses à la question ouverte qui conclut le questionnaire font ainsi ressortir les problèmes prioritaires de l’entreprise. Une fois la restitution des résultats faite, l’entreprise peut difficilement occulter les points majoritaires. Le GPS marque en quelque sorte l’engagement de l’entreprise à enclencher des mesures d’amélioration.
Enfin, la démarche, même lorsqu’elle n’aboutit pas sur d’autres projets, est en elle-même très enrichissante, surtout pour les petites entreprises. Pour celles-ci, le simple fait d’avoir à constituer un comité de pilotage paritaire agit efficacement en faveur du dialogue social.
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