Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Alors que les plateformes Facebook, Twitter ou YouTube ont conquis le grand public qui partage photos, vidéos, avis et liens web, les réseaux sociaux internes mis en place au sein de grandes entreprises restent encore peu actifs, et ce malgré la richesse de leur couverture fonctionnelle et leur simplicité d’utilisation pour transmettre et échanger des informations ou des savoir-faire sur, par exemple, les questions de santé, sécurité ou bien-être au travail…
Agir Mag : Comment définir les RSE ?
Julien Lacolomberie : Ces outils participatifs mettent en relation des salariés d’une même entreprise de manière sécurisée. Chaque collaborateur peut personnaliser son profil, indiquer ses domaines de compétence, échanger et coproduire facilement de l’information sur un mur commun à l’ensemble de l’entreprise. Ces réseaux sont souvent structurés autour de communautés d’intérêts métiers ou transverses, de projets d’entreprise, etc. Les salariés s’y abonnent, voire les créent, pour capter de l’information sur les sujets qui les intéressent. L’avantage de ces plateformes est de permettre un accès beaucoup rapide et efficace aux ressources et compétences de l’entreprise par opposition à un système plus traditionnel où les recherches d’informations ou d’experts reposaient généralement sur la connaissance présumée de l’organisation et les réseaux de la ligne hiérarchique.
Agir Mag : Pourquoi les RSE restent-ils peu actifs ?
J. L. : L’erreur a été d’installer ces plateformes collaboratives, sans accompagnement, en attendant que les utilisateurs se les approprient spontanément. Or les RSE ne sont pas des outils «transformants » par essence. Le succès des réseaux et des communautés qui les composent dépend directement d’une culture collaborative qui doit préexister. Partager, collaborer, capitaliser, créer de l’intelligence collective ne se décrète pas. De plus, la vision très hiérarchisée de l’information dans l’entreprise a encore la vie dure. En laissant la possibilité aux salariés de réagir sur les informations diffusées en interne sur la santé, la sécurité, le bien-être au travail ou la prévention des RPS, le RSE peut réinventer le dialogue social. Cela explique aussi la frilosité de certains DRH à initier ces démarches RSE en passant d’un flux d’informations « poussées » à un flux d’informations « tirées ».
Agir Mag : Comment favoriser l’adhésion progressive des utilisateurs ?
J. L. : Le mode projet, transversal par essence, constitue un point d’entrée intéressant pour la mise en place de « communautés pilotes » dont les membres les plus enthousiastes deviendront ambassadeur ou animateur du réseau. On peut aussi utiliser des mini-sondages, premiers pas aux réflexes de publication et d’échange. Enfin il ne faut pas négliger les aspects liés à la communication, à l’accompagnement du changement et l’appui des utilisateurs relais.
• Le sondage en ligne pour exprimer son opinion sur des projets soumis par d’autres collaborateurs.
• La Vidéo pour favoriser le transfert de connaissance ou la diffusion de tutoriels.
• Les players RSS pour permettre aux collaborateurs de suivre les actualités qui les intéresse.
• La base documentaire pour centraliser et rendre accessible les savoirs et savoir-faire de l’entreprise.
• La qualification d’infos d’un« j'aime » qui valorisent ceux qui participent ou réagissent.
• L’agenda pour créer et gérer des événements relatifs à la vie de l’entreprise ou de communautés d’intérêts
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