Osez la bienveillance !
N°84 - Septembre / Octobre 2019
L’intérêt ultime de la bienveillance, c’est qu’elle fait autant de bien à celui qui la reçoit qu’à celui qui l’exerce !
Se comporter avec bienveillance, c’est décider consciemment de contribuer à rendre le monde meilleur… au travail comme dans la vie de tous les jours ! Cette disposition affective ne se proclame pas : elle se vit, s’entretient et se démontre au quotidien. Dans une société ou un monde du travail en mal de repères, cette qualité se positionne comme une valeur fédératrice…
3 questions à :
Alexandre Favre
Fondateur
Cercle des Gens Bien & Bienveillants (CGBB)
« La bienveillance, c’est la curiosité de l’autre »
Agir Mag : Votre définition de la bienveillance ?
Alexandre Favre : La bienveillance a, en premier lieu, une connotation altruiste. Je crois que la bienveillance consiste à avoir envie de donner ou d’aider sans attendre un retour, quel qu’il soit. Au CGBB, cercle de partage, d’échanges et d’entraide créé il y a bientôt 1 an, la bienveillance est quotidienne, comportementale et profondément encrée dans les valeurs de chacun de nos membres.
Nous partageons ce postulat de base qui est que nous ne sommes jamais trop bien entourés dans la vie et qu’il n’y a rien de plus enthousiasmant que de faire de nouvelles rencontres. La bienveillance est probablement le simple fait de s’intéresser aux femmes et aux hommes qui nous entourent.
Agir Mag : Quid de la bienveillance au travail ?
A.F : Dans le management, la bienveillance est tout sauf la permissivité. C’est la capacité d’un manager à s’intéresser à ses collaborateurs, à leurs aspérités profondes, à leurs cadres de références... Le tout pour les animer de façon individualisée !
La bienveillance c’est être juste, c’est expliquer, féliciter ou même « sanctionner » si nécessaire. Cette posture de bienveillance n’est pas la plus naturelle car elle suppose l'ouverture vers l'autre alors qu'il est plus facile de se retrancher derrière son quant à soi. Et pourtant, il ne peut plus y avoir de performance en entreprise sans bienveillance avec ses équipes.
Agir Mag : Pourquoi avoir créé le CGBB ?
A.F : C’est un enchainement de choses qui a fait que je me suis mis à chercher un moyen de remettre l’humain au centre de mon projet professionnel. Lors de ma dernière expérience de salarié, j’étais Directeur Général et j’ai été amené à prendre des décisions douloureuses mais qui avaient toujours comme finalité la pérennité de l’institution et la sauvegarde de la majorité des emplois.
Lorsqu’en 2015, j’ai été obligé de fermer la totalité d’un entrepôt dont les employés travaillaient de façon remarquable, dans des conditions difficiles, je n’ai pas pu l’accepter. J’ai appliqué l’ordre mais à partir de ce jour-là, mes croyances ont vacillé et même mon corps a dit stop ! J’ai alors décidé que je passerai le reste de ma vie à tenter de rendre un peu plus heureux les femmes et les hommes que la vie me donnera la chance de croiser…
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