Dernière mise à jour le : 21/11/2024
Une bonne gestion de ces temps de « pauses » est indispensable pour assurer la pérennité de l’entreprise et prévenir les risques professionnels pour les salariés « en attentes »…
Agir Mag. : De quoi parle-t-on lorsqu’on évoque les « inter-contrats » ?
Régis Granarolo : L’inter-contrat (IC) désigne les périodes de creux entre deux missions dans les sociétés de service/conseil (SSII, SCT…) dépendante de la branche Syntec. Ainsi, lorsqu’un collaborateur est en attente d’une nouvelle mission, il est placé en « inter-contrat » ou « inter-mission ». Le plus souvent, cette période de transition n’excède pas les 4 mois. C’est le temps nécessaire pour trouver et démarrer un nouveau projet. Ceci dit, même si l’inter-contrat est évoqué dans la convention Syntec, il représente néanmoins un vide juridique qui rend la gestion de ces périodes aléatoires en fonction des entreprises…
Agir Mag. : Quelles sont les conséquences pour le salarié ?
R. G. : Ces périodes d’inter-contrats posent le problème de la gestion des collaborateurs au quotidien surtout dans les petites SSII qui ne disposent pas de politique RH à proprement dit. Il arrive parfois que les commerciaux endossent le rôle de DRH bien que ces derniers raisonnent dans une logique financière. Ce constat peut donc avoir des conséquences négatives sur la prise en charge et l’accompagnement des collaborateurs se trouvant en situation d’attente. Malgré tout, l’employeur est tenu de proposer un travail (même en interne) qui correspond aux qualifications et la classification du salarié. Pendant cette période, ce dernier continue de percevoir normalement son salaire et reste sous la subordination de sa hiérarchie. Pour finir, il est important de rappeler que l’inter-contrat ne peut pas être considéré comme un motif de licenciement.
Agir Mag. : De quelle manière l’entreprise peut-elle optimiser cette période de non-activité ?
R. G. : L’employeur peut, par exemple, proposer à son salarié de suivre des formations sur de nouvelles technologies afin d’approfondir ou développer ses compétences. Cette stratégie est bénéfique à l’entreprise dans la mesure où elle permettra d’augmenter le champ de compétence du salarié et de le rendre encore plus opérationnel. Etant donné que ces salariés sont peu présents en interne en raison de leurs missions, cette période d’inter-contrat peut être une bonne occasion de renforcer les liens avec l’entreprise.
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