Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Chryso est une entreprise spécialisée dans la chimie de spécialité à destination des matériaux de construction. En France, ses 230 collaborateurs sont répartis entre des sites de production et le siège. Pour favoriser le bien-être de ses salariés, Chryso a mis en place plusieurs actions de prévention contre le stress au travail et les troubles musculo-squelettiques, dont une initiative originale autour de la « relaxologie ». Découverte.
Agir Mag : Pouvez-vous présenter votre politique de ressources humaines ?
Nicolas Porteau : Plus qu’une « politique RH », je parlerai de notre démarche développement durable ou RSE qui consiste à impliquer l’ensemble de nos parties prenantes dans une politique volontaire de santé et sécurité au travail. Au-delà des aspects réglementaires, nos démarches visent à associer les individus et promouvoir la notion de responsabilité individuelle.
Agir Mag : Pourquoi avoir instauré des séances de relaxologie ?
N.P : Dans le cadre de la démarche PRAP (Prévention des Risques liés à l’Activité Physique), nous avions conscience que certains métiers impliquant de la manutention manuelle génèrent de la tension. C’est pourquoi nous avons souhaité ajouter l’outil de la relaxologie et permettre à ceux qui en ressentent le besoin de détendre et d’entretenir leur corps afin d’éliminer les tensions nerveuses ou musculaires.
Trois fois par mois, nos salariés peuvent, s’ils le désirent, bénéficier de ces actions (lire encadré). Un relaxologue se rend dans nos locaux pendant toute une journée et propose à chaque salarié une séance de 20 minutes. Depuis la mise en place de cet outil en 2011, plus d’une soixantaine de nos salariés pratique régulièrement la relaxologie
Agir Mag : Quels sont les retours des salariés ?
N.P : Au départ, cet outil était un test. Devant l’engouement des salariés, nous l’avons pérennisé puis nous en avons augmenté la fréquence. Les retours sont en effet très positifs : pour nos collaborateurs, cela permet de sortir du cadre du travail pendant un moment, de faire le vide, de se sentir bien et relâchés avant de reprendre le travail avec un esprit et un corps renouvelés.
Agir Mag : Quelles autres actions menez-vous dans le cadre de la démarche PRAP ?
N.P : Cette démarche vise à rendre chaque salarié acteur de la prévention dans une logique de responsabilisation. Chacun d’entre eux, après une formation interne auprès de deux salariés habilités, peut analyser les conditions ergonomiques de son poste et préconiser des améliorations.
Ces propositions sont suivies de près par le manager. Si elles demandent un investissement particulier, un comité de pilotage se réunit pour évaluer la pertinence de cet aménagement. Ce fonctionnement est une réussite. Depuis le lancement de la démarche, nous avons reçu plus de 150 propositions dont deux tiers ont été mis en œuvre !
« Le relaxologue installe le salarié dans un siège adapté pour lui procurer un état de relâchement complet. Une ambiance spéciale est créée à partir d’une musique douce et des senteurs d’eucalyptus. Le praticien effectue ensuite un massage sur certaines parties du corps comme le dos, la colonne vertébrale, les épaules, les mains, les bras, la tête » précise Nicolas Porteau.
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La qualité de vie au travail est l’affaire de chacun et vise le bien-être de tous. Le bien-être est lâché ! Et l’idée est précisément de « se lâcher », de s’autoriser à vivre son travail autrement…
