TMS : les étirements au travail

Les étirements et les bonnes postures permettent de prévenir les TMS…

Depuis quelques années, les troubles musculo-squelettiques sont reconnus comme un problème majeur de santé publique. Lombalgies, cervico-dorsalgies, scapulalgies, épicondylalgies, syndrome du canal carpien, sont les pathologies les plus fréquentes… Un « nouveau » risque pour les entreprises et leurs salariés.

Les TMS ne se résument pas à une simple douleur : bien souvent, ils déclenchent une spirale de fatigue, d’échec et de mal-être général. Stretch Concept propose une nouvelle approche pour la prévention des TMS, avec des étirements adaptés.

3 questions à : Olivier Terzi
Directeur associé Stretch Concept

« Notre approche répond à un besoin physiologique »

 Agir Mag : Comment se présente l’approche « Stretch Concept » ?

Olivier Terzi : En complément des démarches ergonomiques et organisationnelles, nous proposons une nouvelle piste d’action pour prévenir et/ou réduire les TMS, mieux gérer les douleurs musculo-squelettiques et favoriser une meilleure gestion du stress. Les dysfonctions musculaires représentent une cause majeure, mais souvent ignorée, des TMS. Le traitement de ces dysfonctions repose, entre autre, sur le relâchement des tensions musculaires par des étirements spécifiques.

On constate qu’il est extrêmement difficile de déterminer si les facteurs professionnels sont la cause réelle de la douleur car les dysfonctions musculaires sont la conséquence logique de sollicitations biomécaniques et/ou psycho-émotionnelles diverses survenant très souvent sur un terrain déjà fragilisé par des tensions existantes d’origine congénitale ou liées à des troubles de la posture eux-mêmes anciens ou récents, d’origine dentaire, oculaire, viscérale, podale ou encore en rapport avec une pratique sportive et/ou musicale, les activités domestiques, des antécédents traumatiques, des interventions chirurgicales, etc.…

Le rôle majeur des étirements dans la prévention des TMS et le soulagement des douleurs musculo-squelettiques est indéniable, tous les professionnels de santé le savent bien, mais à condition que ceux-ci soient adaptés à l’individu, à son poste de travail et pratiqués correctement… Nos ateliers pratiques sur mesure, conçus pour tous secteurs d’activités, reposent sur une méthodologie rigoureuse et structurée. La prévention des TMS doit intéresser l’individu dans sa globalité et non pas l’individu uniquement dans sa dimension professionnelle.

Agir Mag : Vous articulez donc prévention TMS et gestion du stress …

O.T : Notre vie psychique et émotionnelle influence considérablement notre état de santé physique. Le stress est considéré comme un facteur favorisant les TMS ou de maintien de la douleur musculo-squelettique. Mais notre état de santé musculo-squelettique influencé par les contraintes physiques quotidiennes affecte également notre vie psychique : les TMS favorisent l’apparition de troubles psychosociaux et de maladies somatiques dus à l’augmentation du stress pouvant conduire à la fatigue chronique et à la dépression. C’est pourquoi, la méthode Stretch Concept prend en compte l’individu dans ses dimensions physiques et psychosociales.

Agir Mag : La douleur est-elle le premier signe indicateur de TMS ?

O.T : Dans son organisation physiologique le corps humain est régi, entre autre, par la loi de confort (loi de la non-douleur). Lorsque les tensions musculaires s’accumulent, le corps met tout en œuvre pour éviter la douleur, en sollicitant d’autres muscles, en adoptant des postures incorrectes, le plus souvent sans que nous en ayons conscience, c’est le « phénomène de compensation ». Ainsi, dans un premier temps, apparaissent généralement fatigue musculaire, sensation d’inconfort, raideurs musculaires, postures anormales… Quand le corps aura épuisé tous ses moyens compensatoires, d’autres symptômes pourront apparaître (douleur, fourmillements, picotements, engourdissements...). Ces signes pourront survenir des semaines, des mois voire des années plus tard après apparition du problème initial...