Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Du 30 novembre au 7 décembre 2009, Comundi a réalisé l’enquête « Etre bien au travail » auprès de 2 500 salariés issus des secteurs privé, public et associatif pour évaluer leur ressenti sur leur épanouissement professionnel et les pistes d’amélioration de leurs conditions de travail. Les résultats semblent encourageants et parfois même surprenants…
Agir Mag. : Que révèlent les résultats de votre enquête ?
Marion Thienpont : Les résultats montrent que 10% des salariés sont très heureux au travail et que 60% sont plutôt heureux, soit un taux de satisfaction proche des 70 %. Ce chiffre peut paraître surprenant à la vue du contexte économique actuel et du climat social. Peut-être que les mesures prises par les entreprises en faveur de l’amélioration de la qualité de vie au travail commencent à porter leur fruit. Ceci dit, il reste une part non négligeable de salariés insatisfaits par leurs conditions de travail. En effet, 30 % des salariés interrogés déclarent n’être pas heureux au travail. C’est donc vers cette population qu’il faut s’interroger pour connaître les raisons de leur insatisfaction et leur proposer des solutions…
Agir Mag. : Quels sont les principaux facteurs de bien-être au travail ?
M. T. : Les salariés ont classé par ordre de priorité les facteurs qu’ils jugeaient important pour assurer leur bien-être au travail. L’intérêt et le contenu de leur travail sont un paramètre indispensable à leur bien-être. Cette dimension peut paraître subjective car elle appelle un jugement personnel sur des tâches qui incombent au salarié lui-même. En réalité, il s’agit pour le salarié d’arriver à une certaine adéquation entre ses ambitions professionnelles et ses choix professionnels pour se sentir bien dans son travail. L’ambiance au travail ressort également comme un paramètre qui procure du bien-être. Les relations avec les collègues et les managers semblent donc être primordiaux. Puis, la conciliation entre vie privée et vie professionnelle. A ce niveau, il semblerait que l’équilibre soit bien répandu. Enfin, la reconnaissance professionnelle : la valorisation du travail par la hiérarchie est une source de motivation. Les remerciements, les récompenses, l’évolution professionnelle et l’enrichissement des tâches semblent contribuer pleinement à l’épanouissement professionnel.
Agir Mag. : Quels sont les leviers d’amélioration du bien-être au travail ?
M. T. : Le principal levier d’amélioration du bien-être au travail se situe au niveau de l’organisation du travail. A ce niveau, il est question plus précisément des méthodes de travail, de la prise de décision et des process internes ainsi que d’une définition claire des relations hiérarchiques. Ensuite, la charge de travail fait partie des préoccupations des salariés interrogés. Certains se plaignent d’une baisse d’effectifs constante alors que la charge de travail augmente. Enfin, l’amélioration des modes de management est également citée. Cela sous-tend la nécessité de former les managers à la communication et à la gestion des équipes…
Source : Enquête Comundi - "Etre bien au travail" - Décembre 2009
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La qualité de vie au travail est l’affaire de chacun et vise le bien-être de tous. Le bien-être est lâché ! Et l’idée est précisément de « se lâcher », de s’autoriser à vivre son travail autrement…