Dernière mise à jour le : 22/10/2024
A l’origine de Zenika, une idée que partagent plusieurs collègues d’une grande société de consulting : créer la SSII (société de services et d'ingénierie en informatique) dans laquelle ils auraient souhaité commencer leur carrière.
En 2006, la société est lancée. Zenika, anagramme de « kaizen », terme japonais qui désigne l’amélioration continue. Dans l’ADN du projet (et dans son nom même), une large place est accordée au bien-être des salariés (250 à ce jour), et à la mise en place des outils et des solutions pouvant l’ancrer durablement.
Agir Mag : Vous avez inscrit le bien-être dans le projet même de l’entreprise, à sa création. Selon quel principe ?
Carl Azoury : Nous avons dès le départ envisagé le bien-être dans sa globalité. Nous voulions rompre avec les clichés de l’entreprise de consulting, pour laquelle seul compterait le profit à tirer en « vendant » le talent de ses salariés. Nous voulions aussi éviter l’écueil de la « coolitude », dans lequel tombent beaucoup de sociétés. Il ne suffit pas d’installer un babyfoot dans les bureaux pour que les salariés s’y sentent bien. Cela ne sert à rien si l’esprit n’y est pas. Nous avons préféré travailler en profondeur sur nos valeurs, laisser la place, dans l’entreprise, pour les émotions, le plaisir, le droit à l’erreur.
Agir Mag : Comment cela s’applique-t-il ?
C.A : Le droit à l’erreur n’est possible qu’à condition que soit mis en place un réel accompagnement des salariés. Chaque erreur amène une réflexion et la possibilité, sauf cas extrême, d’y apporter des réponses. En dix ans, nous n’avons appliqué que deux sanctions disciplinaires. Par ailleurs, nous cherchons à bousculer nos habitudes dans la façon de travailler et de manager, de nous ouvrir à de nouvelles pratiques. C’est l’objectif des ateliers que nous organisons régulièrement avec des personnalités de tous horizons, comme l’Amiral Lajous, de la Marine nationale, élu DRH de l’année en 2012. Ou encore le chef d’orchestre Michel Podolak…
Agir Mag : Quelle place jouent les nouvelles technologies dans cette démarche ?
C.A : Nous utilisons divers outils, notamment un réseau social d’entreprise qui permet d’échanger en interne, de poser des questions aux managers. Nous avons aussi mis en place « l’humeur du mois » : tous les mois, les salariés reçoivent un message les invitant à sélectionner le pictogramme qui correspond à leur humeur du moment - un visage qui sourit, un visage neutre, un visage triste. S’ils choisissent le picto « triste », leur manager a 24 heures pour les contacter et faire un point avec eux. Ce n’est pas la solution ultime, mais un outil qui permet de sentir le pouls des équipes, et servir de point de départ au dialogue. Une alarme facile à tirer, en quelque sorte.
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La qualité de vie au travail est l’affaire de chacun et vise le bien-être de tous. Le bien-être est lâché ! Et l’idée est précisément de « se lâcher », de s’autoriser à vivre son travail autrement…