Dernière mise à jour le : 22/10/2024
Fatigue générale, céphalée, raideur dans la nuque, nausées, yeux qui piquent ou qui brûlent, vision qui se brouille…
Tous ces symptômes, qu’ils affectent la vue ou le bien-être général, peuvent être révélateurs d’une fatigue visuelle, induite par diverses causes: une sollicitation prolongée et ininterrompue de la vue, des conditions de travail inadaptées, ou un défaut visuel étant pas ou mal corrigé (lunettes pas adaptées ou pas portées, problèmes de muscles oculomoteurs…).
Aujourd’hui, le travail sur écran constitue la première source de fatigue visuelle. Si les études sont d’accord pour dire que travailler de façon prolongée sur un ordinateur ne provoque pas de pathologies visuelles, elles reconnaissent des effets aggravants.
« Voir de près, c’est-à-dire à moins de trois mètres, n’est pas naturel, et demande un effort de la part du système visuel, explique Véronique Morin, responsable des formations à l’Association nationale pour l'amélioration de la vue. A moins de trois mètres, l’œil doit en effet effectuer une accommodation visuelle afin d’affiner sa mise au point. A cet effort s’ajoute celui lié à la convergence : nos deux yeux doivent se rapprocher pour voir l’écran simple et net. »
L’autre facteur qui explique la fatigue visuelle provoquée par le travail sur écran tient à la lumière. Premièrement, en cas d’exposition prolongée, l’œil sature en luminosité, comme avec le soleil. Deuxièmement, il est affecté par les différences de luminosité qui se créent souvent entre l’écran et la pièce dans laquelle il se trouve, ou à cause des reflets qui peuvent venir brouiller l’image. Troisième et dernière spécificité : focalisés sur l’écran, nos yeux clignent moins souvent, et donc s’assèchent.
D’autres situations peuvent, dans le cadre professionnel, mettre à mal nos précieux yeux. C’est le cas de la conduite prolongée, qui, cette fois, sollicite la vision de loin. Enjeu pour l’entreprise : s’assurer que les salariés qui prennent le volant sous leur responsabilité disposent des capacités visuelles suffisantes pour garantir leur sécurité, et mettre en place des mesures de prévention en favorisant les pauses, en incitant au port de lunettes de soleil, en vérifiant les comportements des conducteurs en conditions dangereuses (brouillard…).
1/ Faire des pauses
« Il est conseillé de s’accorder un temps de repos oculaire de 20 secondes toutes les 20 minutes. Une pause que l’on peut utiliser pour effectuer des exercices servant à relâcher l’œil : regarder en vision de loin, regarder à droite et à gauche, se forcer à cligner des yeux pour les réhydrater… »
2/ Porter ses lunettes
« Que vous soyez myope, astigmate, hypermétrope, presbyte, s’il y a un moment de la journée où vous devez penser à porter vos lunettes, c’est bien lorsque vous travaillez sur écran. Adaptées à votre vue, vos lunettes permettent à votre système visuel de faire un effort normal. »
3/ Organiser son poste de travail
« Avant toute chose, l’écran d’ordinateur doit être bien positionné. Bien calé dans votre siège, le bout de vos doigts doit toucher le haut de l’écran, situé à hauteur d’yeux. L’écran doit être légèrement incliné, le haut penché de 10° vers l’arrière. Clavier et écran ne doivent pas être trop éloignés l’un de l’autre afin d’éviter à vos yeux des allers-retours fatigants. En ce qui concernant l’éclairage, évitez les contrastes trop forts, tels que ceux provoqués par une lampe qui ne viendrait éclairer que le clavier, le reste de la pièce étant plongée dans l’obscurité. Et installez l’ordinateur à la perpendiculaire des fenêtres, afin d’éliminer les reflets. Enfin, attention à l’ordinateur portable, sur lequel on travaille souvent trop près, et mal installé. Si vous n’avez pas le choix, installez-le sur une station d’accueil. »
* Association nationale pour l'amélioration de la vue
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