Dernière mise à jour le : 22/10/2024
Après avoir subi, en 2009, la crise économique, l’entreprise se sépare, quatre ans plus tard, du groupe auquel elle appartenait jusqu’alors. Elle est reprise par huit salariés. Tout de suite, ces nouveaux associés posent leur volonté de marier bien-être et performances. Aujourd’hui, Quaternaire emploie 50 salariés, et s’investit dans de nombreux projets.
Agir Mag : Quel a été le déclic pour lancer cette démarche autour du bien-être ?
Philippe Delwarde : Les métiers du conseil sont extrêmement prenants. Très vite après la reprise, une question nous est donc apparue comme évidente : comment travailler sans s’épuiser ? Cette problématique était d’autant plus importante pour nous que beaucoup de nos salariés ont une cinquantaine d’années.
Ils ne peuvent pas travailler de la même façon que lorsqu’ils ont commencé leur carrière. Ma première action a donc consisté à solliciter un spécialiste des biorythmes. Grâce à lui, nous avons pris conscience de beaucoup de choses, comme par exemple de l’intérêt de faire la sieste.
Depuis, je n’hésite pas à faire amener des poufs en salle de réunion, pour que chacun prenne le temps de faire une micro sieste lors de longues journées de travail.
Agir Mag : Quelles autres actions ont été mises en place pour réguler les rythmes de travail ?
P.D. : Nous avons accéléré la mise en place du temps partiel choisi et du télétravail, ce qui n’est pas monnaie courante dans notre secteur d’activité. La preuve, deux salariés, l’un futur papa, l’autre en instance de divorce, sont venus nous voir en disant qu’ils pensaient changer de travail car ils voulaient travailler moins et penser que ce serait impossible dans une entreprise de conseil comme la nôtre. Mais pourquoi ?
On leur a proposé de rester en temps partiel. Depuis, cela se passe très bien. Nous avons aussi décidé qu’aucune réunion ne commencerait avant 8 h 30 et après 18 h. L’entreprise doit instaurer des pare-feux pour obliger ses salariés à déconnecter. C’est pour cela aussi que je pense à interdire les mails professionnels le week-end.
Agir Mag : Comment a été mobilisé l'ensemble des salariés ?
P.D. : A l’ occasion des deux séminaires que nous organisons chaque année, nous proposons à nos salariés de se rassembler afin de mener, sur la base du volontariat, des projets qui leur tiennent à cœur. Ce groupe de travail a proposé, entre autres, que soit prise en charge une séance d’ostéopathie par an.
Nous avons aussi fait intervenir, en 2015, des formateurs venant du théâtre, afin de gérer nos postures, respirations, voix, et de renforcer la confiance en l’autre.
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La qualité de vie au travail est l’affaire de chacun et vise le bien-être de tous. Le bien-être est lâché ! Et l’idée est précisément de « se lâcher », de s’autoriser à vivre son travail autrement…