Dernière mise à jour le : 13/12/2024
En 2010, Mariana, salariée du service administratif de Ressources Mutuelles Assistance (RMA), devient handicapée à la suite d’un virus qui a attaqué son cerveau. Il lui faut tout réapprendre, à marcher comme à parler. Après plus d’une année de soins et de rééducation, le médecin du travail considère que Mariana peut reprendre le travail en mi-temps thérapeutique. Pour cela, son poste doit être aménagé et adapté.
Avec le soutien du Service de santé au travail et de l’Agefiph, les tâches que peut assumer Mariana sont précisées. La salariée continuera ainsi à traiter le courrier et les questionnaires qualité, et à gérer l’accueil physique des clients. Les autres volets de son travail, tels que la prise en charge des appels téléphoniques, seront quant à eux déplacés vers les postes de ses collègues. « Tout cela s’est fait progressivement, précise Christel Le Corre, responsable administratif et financier qui a participé de près, en tant que référent hiérarchique, au retour de Mariana à son poste. Le manque de confiance en soi et la fatigue étant des composantes du handicap de Mariana, nous avons dû nous y adapter. Nous avons misé sur une organisation flexible, en supprimant les contraintes horaires et les objectifs. Pour progresser dans sa guérison, Mariana s’en était déjà fixé suffisamment. »
Pour s’aider dans son travail, la salariée applique l’organisation qu’elle utilise déjà à son domicile, à savoir l’utilisation de pastilles de couleurs pour se repérer dans ses activités. Mariana se fait aussi accompagner au quotidien par une tutrice, une collègue qui s’est portée volontaire pour l’aider à bien vivre son retour à l’emploi.
« La tutrice est là aussi pour la réconforter en cas de baisse de moral, reconnaît Christel Le Corre. Son rôle a été central, et l’est encore aujourd’hui ».
Il y a un an, une fois le poste redéfini et l’organisation adéquate trouvée, le mi-temps thérapeutique de Mariana a été stabilisé et transformé en mi-temps définitif.
Parallèlement, RMA a pris contact avec l’ARTA (Association pour la réinsertion des traumatisés crâniens Atlantique) pour embaucher, en complément du mi-temps de Mariana, un second salarié en situation de handicap. C’est ainsi que Tanguy, senior devenu paraplégique à la suite d’un accident cardiovasculaire, a intégré l’entreprise. Aucun aménagement de poste compliqué n’a dû être réalisé. Un simple casque adapté permet aujourd’hui à Tanguy de recevoir les appels.
« C’est aussi ce que l’on souhaite mettre en valeur à travers ces deux initiatives de maintien dans l’emploi, conclut Christel Le Corre. Elles ne demandent ni moyens importants, ni compétences pointues, mais seulement de la flexibilité, des échanges et un climat de confiance. »
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Le recrutement de travailleurs handicapés est une obligation légale. Mais cette obligation peut devenir une réelle opportunité...! Comment voyez-vous le handicap ?
