S’engager pour l’environnement !

Le « zéro Papier », c’est-à-dire aucune consommation de papier, ni d’impression, représente à la fois une économie pour l’entreprise et un geste utile pour la planète…

Le monde de l’assurance, traditionnellement très papivore, n’échappe pas à la logique de dématérialisation portée par une génération d’entrepreneurs, aussi concernés par la protection de l’environnement que par leur cœur de métier. Ainsi la startup Easyblue fait du « zéro papier » le socle de sa raison d’être, à l’appui d’une démarche environnementale à large spectre…  

3 questions à
François-Xavier COMBE
Co-fondateur
EASYBLUE 

« Professionnalisme et responsabilité environnementale » 

Agir Mag : Le concept du zéro papier est-il à l’origine de la création de votre société ?
François-Xavier Combe : La dématérialisation est le principe même de notre offre 100% digitale, qui est de proposer à nos clients indépendants et entrepreneurs une couverture assurantielle de leurs risques professionnels. J’ai été agent général d’assurance pendant 13 ans, et l’idée m’est venue de sortir de cette logique traditionnelle du « tout papier » et de ce gaspillage, néfaste pour la planète et inutile pour les clients.

Entre les conditions générales et particulières, les notices d’information et les différents documents comptables, un contrat d’assurance requiert environ cent pages, que personne ne consulte jamais, excepté quelques chapitres clés. Le principe du « zéro papier » est donc vraiment à la base de notre réflexion d’entrepreneur engagé dans le respect de l’environnement. Nous sommes 18 salariés, et il n’y a pas une seule imprimante au bureau. La moyenne d’âge de nos collaborateurs est de 24 ans ; tous sont très sensibilisés à cette logique, qui est celle de concilier professionnalisme et responsabilité environnementale. C’est une question d’état d’esprit et d’exemple à donner aux générations futures !

Agir Mag : Votre démarche est assez pionnière dans un secteur où la transition numérique est devenue impérative en termes de qualité de service…
F-X.C : Il y a, en France, 55 000 distributeurs d’assurance et environ 5 seulement comparables à notre organisation digitale. Cette dimension « assurtech » est donc encore innovante, mais elle ne va faire que s’amplifier parce qu’elle correspond à une attente des clients, qui eux aussi ont envie de faire des choix responsables. De plus, la numérisation représente de nombreux avantages en termes de liberté et d’autonomie : nos clients peuvent à tout moment, depuis le lieu de leur choix, se connecter à leur espace sécurisé et avoir accès à l’ensemble de leurs documents.

Nous avons poussé la logique numérique en concevant ces supports de façon à ce qu’ils n’aient pas besoin d’être imprimés : des résumés de garanties qui vont à l’essentiel, des signatures digitales en temps réel, des attestations d’assurance téléchargeables sur smartphone... C’est vraiment toute une conception de l’offre et du service qui est transformée, en profondeur. 

Agir Mag : Quels sont vos autres engagements ?
F-X.C : Nous avons décidé de soutenir des actions associatives qui vont dans le sens de cette démarche d’attention à la planète. Fin 2020, avec le poids de la crise sanitaire, nous avons affecté 20% de notre chiffre d’affaires du mois de décembre à la fondation Entreprendre, pour soutenir les entrepreneurs en difficulté. En 2021, nous orientons notre soutien à la protection des océans, et plus particulièrement à la Méditerranée, par le biais de l’association Surf Rider Fondation Europe. Nous sommes également en train de réfléchir à la manière de nous engager dans les data center verts, pour approfondir notre démarche…