Dernière mise à jour le : 13/12/2024
Agir Mag. : Qu'est-ce qui justifiait le choix du covoiturage?
T.P : Le covoiturage se pratique depuis longtemps dans la région pour des raisons très pratiques puisque nous n'avons pas un réseau de transport en commun permettant aux salariés de venir sur leur lieu de travail par d'autres moyens que leur propre véhicule. Nous l’avons donc en quelque sorte entériné en l'élargissant à l'ensemble de nos sites. C'est devenu un service très apprécié, en particulier par les nouveaux salariés et les intérimaires, qui ne connaissent personne. De plus, à certaines périodes de l'année au cours desquelles nous avons des pics d'activité, notre parking était trop petit pour accueillir toutes les voitures des salariés. L'intérêt du covoiturage se retrouve aussi dans la meilleure gestion de cet espace.
Agir Mag. : Quelle organisation a-t-elle été nécessaire ?
T.P : Il s'agissait d'organiser la mobilité par équipe. Car le groupe emploie au total 600 personnes en France, et pour le bon fonctionnement de ce service, il faut que l'information soit relayée auprès des salariés par les responsables d'équipes dans les ateliers. C'est en dialoguant directement avec un salarié que l'on va trouver les meilleures solutions pour grouper les déplacements. Ensuite, nous avons formalisé ce service avec un « Monsieur covoiturage » qui centralise les demandes.
Agir Mag. : Les résultats sont-ils satisfaisants ?
T.P : Tout dépend des sites et des équipes. Car la mise en place du covoiturage est liée à différents facteurs : répartition géographique des habitations, difficulté à partager sa voiture, habitudes de déplacement... des facteurs qui freinent parfois le développement du covoiturage pour ce qui concerne les déplacements entre le domicile et le lieu de travail. Par contre, au niveau des déplacements dans le cadre du travail, c'est-à-dire essentiellement entre les différents sites de notre groupe, nous insistons très fortement pour la généralisation du covoiturage en mettant en place des plannings pour qu'un salarié ne fasse pas tout seul le déplacement d'un site à l'autre. Ce qui génère également des économies pour l’entreprise.
Agir Mag. : Ce système a-t-il eu un impact sur le climat social ?
T.P : Oui, puisque tout le monde est concerné par cette question et peut avoir recours au covoiturage de manière ponctuelle ou régulière. Mais le principal intérêt, c'est de pouvoir concrétiser auprès des salariés la volonté affichée de nos principes : qualité, innovation, et « environnementalisme ». Le covoiturage montre que ces valeurs-là ne sont pas galvaudées en interne, que ce ne sont pas seulement des mots, mais aussi des actions concrètes. D'une certaine manière, le covoiturage est aussi un moyen de réfléchir sur une organisation sociale de l'entreprise, puisque depuis la mise en place de cette initiative, nous envisageons la possibilité d'affréter des bus pour assurer le transport des salariés afin de mieux assurer les liaisons entre le domicile et le lieu de travail.
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Un développement qui répond à l'engagement durable de l'entreprise dans l'amélioration de ses pratiques sociales, économiques et environnementales...