Dernière mise à jour le : 21/11/2024
Partager un véhicule plutôt que de l’utiliser en solo : le concept n’est pas nouveau !
En France, des sites internet servent de plates-formes de liaison entre conducteurs et particuliers. Certaines municipalités proposent également un tel service. Enfin, les équipements dédiés se multiplient. En deux ans environ, Vinci Autoroutes a ainsi construit 19 parkings à proximité des grandes agglomérations et des entrées d’autoroute, où se retrouvent les covoitureurs...
Agir Mag : Comment fonctionnent les parkings de covoiturage ?
Bernadette Moreau : Nos dix-neuf parkings sont situés à proximité d’une entrée d’autoroute et d’une agglomération, et répondent à une demande grandissante. Concrètement, les utilisateurs stationnent leur véhicule sur une des 1518 places de parking avant de se regrouper dans le véhicule qui servira au covoiturage. Certains parkings, comme celui de Dourdan-Longvilliers en Essonne (A10), combinent covoiturage et comodalité, et sont également desservis par un réseau de lignes d’autocars permettant de relier les zones d’activités.
Agir Mag : Quels sont les atouts du covoiturage pour la prévention du risque routier ?
B.M : Les covoitureurs se relayent au volant pour éviter la fatigue qu’entraîne un long trajet, permettant ainsi de diminuer l’exposition au risque routier. Et plus d’excuse pour le chauffeur pour répondre aux appels : il confie son téléphone aux passagers ou se laisse conduire pour téléphoner en toute sécurité. Par ailleurs, les collègues peuvent profiter du trajet pour échanger sur leur activité ou préparer une réunion dans une ambiance conviviale. Et bien sûr, on réduit les frais de transport et les émissions de CO2. Le remplissage à 100 % de nos 19 parkings de covoiturage entraîne une économie de 17 500 tonnes équivalent CO2 par an, soit l’émission moyenne annuelle de 1 715 Français.
Agir Mag : Comment l’entreprise peut-elle s’engager en faveur du covoiturage ?
B.M : Pour que de telles initiatives fonctionnent et perdurent, il est essentiel que les utilisateurs y trouvent un bénéfice direct et qu’elles soient souples en matière d’utilisation. Le covoiturage est avant tout une pratique spontanée. L’étude que nous avons réalisée en mars auprès des usagers qui utilisent les parkings dédiés révèle que 90 % des salariés-covoitureurs s’organisent entre eux, sans passer par un système mis en place par l’entreprise. Actuellement, nous réfléchissons au niveau du groupe à la conception d’une plate-forme commune que nous pourrions lancer si une demande est constatée de la part des salariés.
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