Mettre à disposition des salariés des voitures de location

L’autopartage ne doit pas être confondu avec le co-voiturage. Le premier propose aux entreprises de disposer d’un véhicule de location directement sur le lieu de travail.

Chaque collaborateur, une fois inscrit au service, peut réserver la voiture pour un usage professionnel et une durée déterminée. Grâce à  un badge, il prend possession directement du véhicule sur le parking de l’entreprise et la ramène au même endroit. Surtout, il peut également utiliser le véhicule pour un usage personnel, selon un système de facturation séparée.

Témoignage

David Ernest, Chargé du développement durable - Icade

"Un aspect global RH à considérer"

Agir Mag. : Qu'est-ce qui vous a incité à recourir au principe de l’autopartage ?
David Ernest : Dans le cadre de notre déménagement à la Porte d'Aubervilliers, nous avons mis à disposition des collaborateurs trois voitures en autopartage au siège de l'entreprise, à titre expérimental pendant six mois. L'objectif est triple : faciliter les déplacements professionnels des collaborateurs à partir du siège, maîtriser nos impacts environnementaux en réduisant l'utilisation de la voiture personnelle pour venir au travail, et permettre aux salariés d'utiliser ces voitures le soir et le week-end dans une logique de service à la personne.

Agir Mag. : Comment fonctionne ce service ?
D.E : Il y a deux contrats différents selon qu'il s'agisse d'un usage professionnel ou d'un usage privé. Dans la journée, pendant les heures de travail, l'usage de la voiture est géré comme des frais de déplacement classiques, donc à la charge de l'entreprise ; en soirée et le week-end c'est un contrat direct entre les salariés de l'entreprise et la société Carbox qui régit l'autopartage. En ce qui nous concerne, la notion de service prime sur la notion de location de véhicules.

Agir Mag. : Comment ont réagi les salariés ?
D.E : Pour l'instant nous avons d'excellents retours, avec une forte utilisation pour l'aspect privé essentiellement. Une soixantaine de personnes sont inscrites, sur les 700 personnes présentes sur le site, ce qui est bien, puisque nous n'avons que trois voitures pour cette phase expérimentale. Et puis nous avons aussi une flotte de voitures de fonction pour certains de nos collaborateurs, qui ne sont donc pas concernés par ce type de service.

Agir Mag. : A terme, ce service pourrait-il remplacer les voitures de fonction ?
D.E : On peut se poser la question, Mais on n’en est pas encore à ce stade. Cela implique en tout cas une réflexion beaucoup plus large puisqu’on touche ici aux avantages en nature et à la politique salariale. Il y a donc un aspect global de ressources humaines à considérer.