La certification

L’ILO-OSH 2001 est le seul référentiel international adopté dans un cadre tripartite – pouvoirs publics, employeurs et travailleurs. Comme toute initiative d’amélioration, la démarche de certification représente un investissement.

Mais, comme l'indique Patrice Garcia, « ne pas se préoccuper de la santé et sécurité au travail de ses salariés, c'est prendre des risques qui peuvent coûter très chers à l'entreprise. Il faut mesurer l'investissement en fonction des risques que l'on maîtrise par la suite ». L’enjeu est donc identifié : quel investissement, pour quel retour sur investissement ?

3 questions à :

Patrice Garcia, Responsable du développement de la certification – AFAQ AFNOR

" A chaque entreprise sa solution"

Agir Mag. : Qu'est-ce qui peut inciter une entreprise à entamer une démarche de certification ?
Patrice Garcia : Les motivations peuvent être diverses. Il faut d'abord parler de l'enjeu économique, puisque la certification permet d'afficher et de faire reconnaître vis-à-vis de l'extérieur les initiatives engagées, que ce soit pour la maîtrise des impacts sur l'environnement, ou des dispositions prises pour développer une véritable culture de prévention des risques dans l'entreprise. Cela étant, les entreprises utilisent aussi la certification comme un outil d'amélioration de leur mode de management. Car à partir du moment où l’on met en place une démarche de ce type, on est obligé de se maintenir à un certain niveau de qualité. Notre rôle d'organisme certificateur est de vérifier que ces exigences continuent d'être satisfaites dans le temps.

Agir Mag. : Quel type de management permet « d’entretenir » la certification ?
P.G : À chaque entreprise sa solution. L'entreprise peut s'imposer le niveau de Qualité qui lui convient au-delà du minimum requis par le référentiel, qui définit d'ailleurs les moyens à mettre en place pour entretenir ce niveau. Evidemment, un grand groupe ne va pas répondre de la même manière qu'une toute petite entreprise. Mais les outils s'adaptent à tous types d'entreprises.

Agir Mag. : Les certifications environnement  et santé-sécurité sont-elles complémentaires ?
P.G : La certification environnementale et la certification de sécurité et santé au travail sont différentes. Néanmoins, il y a des similitudes dans l'architecture des référentiels car on reste dans une logique d'amélioration continue. On observe d'ailleurs que beaucoup d'entreprises qui se positionnent en matière de sécurité et santé au travail le font aussi en matière d'environnement. C'est une dynamique identique.