Activité physique et environnement !
N°115 - Novembre / Décembre 2024
L’activité physique et sportive est importante pour la santé mais comment la pratiquer sans polluer et sans se polluer ?
Fondée en 2008, l’association Santé Environnement France (ASEF), composée exclusivement de professionnels de santé, a pour objectif d’informer sur l’impact des polluants sur la santé, et surtout de donner des conseils pour les éviter. L’association travaille sur tous les sujets en lien avec la santé et l’environnement (qualité de l'air extérieur et intérieur, alimentation, biodiversité...). Dans cette démarche d’information, elle réalise des enquêtes, organise des conférences, publie des petits guides santé accessibles au public, téléchargeables gratuitement et forme les professionnels de santé.
L’ASEF est reconnue d’intérêt général et agréée 1% for the Planet. Quelques jours avant le lancement des Jeux Olympiques de Paris, l’ASEF a produit « le petit guide santé de l’activité physique et environnement ». L'objectif de ce nouveau guide : informer le grand public sur l’importance du sport pour la santé mais aussi comment le pratiquer sans polluer et sans se polluer. Découverte.
Les bienfaits de l'activité physique sur notre santé
Une activité physique régulière révèle des avantages considérables pour la santé mentale et physique. Elle diminue les troubles anxieux de 19% à 30% et réduit le risque de dépression de 40%. Les risques de maladies neurodégénératives telles que la maladie d'Alzheimer et de Parkinson sont également significativement réduits. Les bienfaits s'étendent aux performances cognitives, avec une meilleure concentration et capacité d'apprentissage pour les écoliers. De plus, elle réduit de 30% la mortalité prématurée et diminue les risques de maladies cardiovasculaires de 30%. Enfin, elle joue un rôle crucial dans la prévention des maladies métaboliques dont le diabète de type 2 et les cancers. Associée à une alimentation équilibrée, elle sera d’autant plus efficace !
Comment pratiquer sans se polluer ?
Les effets de la pollution sont exacerbés lors de la pratique sportive. En respirant jusqu'à 10 fois plus d'air (lire encadré), les sportifs inhalent davantage de polluants, augmentant ainsi les risques d'irritations (du nez, des yeux, de la gorge), de symptômes respiratoires (toux, asthme, essoufflement) et d'effets cardio-vasculaires. Lors des pics de pollution, souvent en été, il est conseillé de sortir tôt le matin ou tard le soir. Une exposition à court terme aux particules fines peut déclencher des accidents cardiaques aigus, tandis que l'ozone réduit la capacité pulmonaire et la performance.
Une étude sur 81000 personnes âgées de plus de 60 ans a montré que l'activité physique modérée reste tout de même bénéfique, même en milieu pollué. Pour se protéger, il est préférable d'éviter les rues à fort trafic et de privilégier les parcs. Les salles de sport présentent également des risques accrus de pollution intérieure, nécessitant une bonne ventilation. L’activité bébé-nageur en piscine chlorée expose les enfants à des gaz irritants comme la « trichloramine » pouvant augmenter les risques d'asthme chez les enfants sensibles…
Comment pratiquer sans polluer ?
Maintenir une bonne hydratation est essentiel pour toute activité physique. Les gourdes en inox, sans danger pour la santé, sont une option fiable. Les plastiques utilisés dans les « camel-back » (« sac à eau ») et autres flasques ne contiennent pas de bisphénol (A-S-F), mais nécessitent un entretien rigoureux : conservation au froid, séchage complet et nettoyage à l’eau chaude pour éviter les moisissures. Les nuisances sonores sont également à considérer : courir avec des écouteurs à volume élevé peut entraîner des pertes auditives irréversibles : limitez le temps d’écoute à 5 heures par semaine à moins de 89 décibels.
Attention également aux produits manufacturés contenant des perfluorés (PFC), présents dans de nombreux textiles sportifs pour leurs propriétés hydrofuges et oléofuges. Ces polluants persistants sont liés à divers problèmes de santé et certaines marques ont commencé à les éliminer de leurs produits. Enfin, les vêtements intégrant des nanoparticules d’argent pour leurs propriétés bactéricides posent des risques environnementaux, notamment pour les milieux aquatiques.
Source : ASEF
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