Dernière mise à jour le : 26/05/2025
En 2010, les salariés français ont une intensité du travail équivalente à la moyenne des 27 pays de l’Union européenne.
Cependant, dans le cadre de leur travail, ils sont plus fréquemment exposés à un manque d’autonomie, à des exigences émotionnelles et à des conflits de valeurs. Pour 21% d’entre eux les horaires de travail s’accordent mal avec les engagements sociaux et familiaux contrairement aux salariés d’Europe du Nord. Ou encore, il est difficile pour 45% des salariés de l’hexagone de prendre une ou deux heures sur leur temps de travail pour régler des problèmes personnels, contre 15% en Suède ou aux Pays-Bas. Quant aux rapports sociaux, notamment avec la hiérarchie, ils sont moins aisés : près de 20 % des salariés déclarent n’être jamais ou rarement soutenus par leur supérieur contre 6 % en Irlande, mais 30 % en Allemagne…
Dares
Des écarts importants subsistent entre hommes et femmes en matière de rémunération et de perspectives de carrière, de conditions de travail, d’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, etc. La réduction de ces écarts est un enjeu – encore insuffisamment pris en compte – pour la santé au travail et la cohésion sociale des entreprises. Lorsque les inégalités entre les femmes et les hommes persistent au sein d'une organisation, le sentiment d'injustice affecte en effet la qualité de vie et des conditions de travail. À l’inverse, la mobilisation contre les discriminations permet d’instaurer un climat professionnel égalitaire et propice à une bonne qualité de vie au travail. Par ailleurs, l’analyse des causes des inégalités permet de questionner l’organisation et les conditions de travail, et ainsi d’identifier et de mettre en œuvre des améliorations.
AGIR Magazine
n°118