Dernière mise à jour le : 26/05/2025
Le secteur des services à la personne a connu ces dernières années une forte expansion avec plus de 3 millions de salariés. Les conditions de travail peuvent parfois s’avérer difficile. C’est pourquoi, une mobilisation autour des services à la personne est nécessaire.
Les services à la personne concernent des métiers variés : aides-soignants, infirmiers, agents de service, assistants de vie, auxiliaires de vie sociale... Ces activités peuvent être exercées au domicile des bénéficiaires ou en établissement.
Pour 2009 et 2010, les prévisions annoncent 100 000 créations de postes supplémentaires par an. C’est en tout cas l’objectif que se donne le second plan gouvernemental qui fait suite à celui de 2005. Ce fort essor des métiers à la personne s’explique par l’augmentation du nombre de personnes dépendantes dues au vieillissement et aux nouvelles pathologies lourdes comme la maladie d’Alzheimer.
En parallèle, on assiste à une augmentation de la fréquence et de la gravité des accidents du travail ou des maladies professionnelles pour ces travailleurs. A cela s’ajoute une pénibilité non négligeable et un manque de reconnaissance. Que ce soit à domicile ou en établissement les personnels peuvent être confrontés à des situations pénibles physiquement et moralement : mobilisation / manutention des bénéficiaires, fin de vie… Pour les aides à domicile, un déficit de formation entraîne très souvent un sentiment d’isolement qui s’ajoute à des pathologies imputables aux conditions de travail : TMS, lombargies, dépressions…
Source : INRS
Des écarts importants subsistent entre hommes et femmes en matière de rémunération et de perspectives de carrière, de conditions de travail, d’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, etc. La réduction de ces écarts est un enjeu – encore insuffisamment pris en compte – pour la santé au travail et la cohésion sociale des entreprises. Lorsque les inégalités entre les femmes et les hommes persistent au sein d'une organisation, le sentiment d'injustice affecte en effet la qualité de vie et des conditions de travail. À l’inverse, la mobilisation contre les discriminations permet d’instaurer un climat professionnel égalitaire et propice à une bonne qualité de vie au travail. Par ailleurs, l’analyse des causes des inégalités permet de questionner l’organisation et les conditions de travail, et ainsi d’identifier et de mettre en œuvre des améliorations.
AGIR Magazine
n°118